Essai - Peugeot e-Ludix : petite souris urbaine
Deux ans après le lancement du modèle 2.0, Peugeot poursuit son offensive sur le marché des véhicules à propulsion électrique avec la commercialisation du e-Ludix en équivalent 50 cm3. Ce scooter, véritable icône de la gamme dans sa déclinaison thermique au début des années 2000, revient en force sur un marché de l’électrique en pleine expansion. Essai réalisé dans un silence de cathédrale…
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Note
de la rédaction
13,4/20
La crise sanitaire engendrée par le Covid-19 conjuguée au résultat des élections municipales serait-elle en train de provoquer un changement radical dans nos modes de déplacement ? Comme vous avez pu le constater, certaines grandes métropoles françaises sont passées sous la bannière écologiste, tandis que Paris reste aux mains de la maire PS Anne Hidalgo, qui, depuis sa toute première élection prône pour une mobilité verte dans les rues de la capitale. Cela se vérifie encore un peu plus avec une réduction drastique des voies de circulation dédiées aux automobilistes remplacées par des couloirs spécifiques aux vélos et aux trottinettes. Malheureusement, les mesures de restriction touchent également les deux roues motorisés, qui, pourtant, restent le meilleur moyen d’éviter les transports en commun. Outre les véhicules à moteur à combustion, le marché de l’électrique continue doucement mais sûrement son ascension avec une offre constructeur qui ne cesse de croître.
L’histoire entre Peugeot Motocycles et le domaine de l’électrique ne datent pas d’hier ; une aventure commencée en1996 avec la mise en circulation du très populaire Scoot’elec : premier de la fratrie, il était propulsé par un moteur alimenté par trois batteries Nickel Cadmium non amovibles, une technologie désuète aujourd’hui. Puis en 2011, la firme au lion annonce le lancement de l’e-Vivacity, ce modèle, muni de deux batteries, a essuyé un échec commercial colossal conduisant la marque à le retirer rapidement de la gamme. Mais depuis, le lion a appris de ses échecs et sept ans plus tard, Peugeot profite des infrastructures offertes par le groupe Mahindra pour commercialiser le 2.0 réservé principalement aux professionnels. 2020 marque un tournant dans la stratégie du constructeur avec le lancement du e-Ludix. Né dans les années 2000 et produit à plus de 230 000 exemplaires dans une déclinaison thermique, le Ludix 50 est rapidement devenu un best-seller, très prisé par une clientèle adolescente. Fort de ce succès, Peugeot fait logiquement renaître ce scooter iconique dans une version électrique.
Les amateurs et les puristes auront reconnu cette ligne intemporelle, ses dimensions lilliputiennes, son petit phare avant rond en forme d’oeil de cyclope et ses carénages réduits comme peau de chagrin. Peugeot n’est donc pas allé chercher bien loin pour attirer une clientèle urbaine désireuse de se déplacer au guidon d’un véhicule compact, léger et d’une facilité déconcertante à prendre en mains. Assemblé au sein même de l’usine Mahindra, le dernier-né de la gamme bénéfice d’une finition honorable comme l’attestent l’ajustement des plastiques et l’absence de vis disgracieuses. L’imposant tableau de bord fédère une instrumentation digitale incluant les fonctionnalités utiles au quotidien (vitesse, autonomie restante suivant les modes, totalisateur kilométrique, horloge). Le comodo gauche dispose en autre d’une commande où l’on peut faire défiler les différents modes de conduite disponibles. Et ce petit e-Ludix en possède la bagatelle de quatre (Boost, Cruise, Go, Neutral et en prime une marche arrière) : Les trois premiers cités brident la puissance mais pas la vitesse maxi limitée à 45 km/h. Cependant, nous pouvons nous interroger sur la pertinence de mettre autant de fonctions : seuls deux modes auraient été plus judicieux (Cruise et Boost), la marche arrière n’apporte, à notre sens, pas grand-chose de plus d’autant que le véhicule n’affiche que 88 kilos (dont 11 kilos de batterie). La source d’alimentation au Lithium-Ion, placée dans le coffre, obstrue la totalité de la surface de la soute, elle se régénère par l’intermédiaire d’une prise domestique en 4h pour une charge à 80 %.
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