Essai - Orcal Arios+ 125V-ADV : imbattable ou presque
Même pas sorti que le X-ADV 125 inspire déjà un modèle Français ! Enfin français, dans un certain sens. Le Arios+ prend inspiration du côté de la famille Honda X-ADV, de l'Aprilia SR GT 125 et même du côté de chez Kawasaki (avec le double bec) et il prend surtout une longueur d'avance. Non seulement il recèle de bonnes voire de curieuses idées, est amusant, mais en plus, il est proposé à un prix tellement attractif que l'on se demande s'il est bien raisonnable de s'en priver… À 3 999 € le bout, que reste-t-il aux autres ?
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Note
de la rédaction
14,8/20
Commençons par un petit rappel. Orcal est à la DIP ce que Mash est à la SIMA : la marque propriétaire d'une entreprise française. De fait, une marque française pour des modèles produits en Chine avec un cahier des charges adapté. Pour autant, la qualité de fabrication est au rendez-vous, les plastiques sont bien assemblés et semblent de qualité, tandis que les détails de finition sont nombreux et permettent de profiter d'un scooter de qualité.
Le bras oscillant est une belle pièce, tandis que le mécanisme de la bulle est identique en tout point à celui du X-ADV et peut être du X-ADV ou ADV 125. Autant dire que "copier", quelque chose de bon, ça peut être bien, mais copier quelque chose de pas terrible, c'est d'autant plus "bof" que proposer un mécanisme à manipuler à une main ou sans devoir être arrêté aurait été plus judicieux. Là, comme sur l'original, il faut tirer sur le plot de rétention, et monter ou descendre sur l'un des deux crans de réglage permettant de verticaliser la bulle. On gagne en protection. Sommairement, mais on gagne.
Le guidon, très droit et de section variable fait sérieux. Il est maintenu par des pontets visuellement agréables. Amusant, un badge a été ôté sur le cache supérieur. Les commodos, par contre, sont moins luxueux, mais corrects. Y compris les feux de détresse, qui répondent présent. Tout comme les leviers de frein réglables en écartement sur 4 positions, même s'ils restent assez fermes de préhension. Les disques associés sont de type pétale. Pour la forme plus que pour la performance.
On apprécie également la trappe à essence à commande au contacteur (sans clefs !), proposant un bouchon retenu par une petite sangle et, chose très rare sur les scooters de la production, un logement pour le maintenir en place le temps de remplir le gros réservoir de 9,3 litres. De même, on apprécie la présence d'une platine arrière de belle facture et intégrant les poignées passager. Le duo est tout à fait envisageable, du fait de la présence de repose-pieds escamotables et d'une selle accueillante. Reste à régler la suspension arrière pour ne pas risquer de se retrouver sur un scooter bas de caisse…
Autres points appréciables : le coffre de 23 litres -trop petit pour un intégral- à ouverture manuelle ou électrique et distante, au moyen du transpondeur du démarrage sans clef, mais aussi et surtout une curiosité : le vide-poches gauche. De belle taille, il abrite trois détails curieux. Une prise allume-cigare avec… un anachronisme : un véritable allume-cigare ! Ils ont pensé à ceux qui fument en roulant chez Orcal… Devra-t-on recourir à un adaptateur pour charger son smartphone ?
Que nenni. Une discrète prise USB, bien plus accessible, se trouve dans le tablier avant. Excellent. Mais alors, que sont ces deux interrupteurs que l'on aperçoit ? L'un est une protection anti démarrage, l'autre un shunt du contacteur de béquille latérale permettant de démarrer le scooter sur cette dernière (et accessoirement de rouler avec ladite béquille…) en complément de la classique béquille centrale.
Autre point appréciable : le grand écran LCD de 7 pouces. Contrasté, très lumineux, on se fait rapidement à son coloris. Le cahier des charges devait contenir la mention "conçu pour les presbytes". Il offre une lisibilité impressionnante et les informations essentielles sont là : odomètre, trip journalier, montre, température extérieure, température moteur complètent une très utile et relativement précise jauge à essence et un compte tours.
Ce n'est pas le plus beau de la production, mais la taille en l'occurrence, ça compte. Dommage que les boutons de sélection et de remise à zéro, juste en dessous de l'afficheur, soient un peu rétifs et pas si intuitifs de manipulation : la remise à zéro du trip journalier demande une manipulation plus complexe que souhaité. Par contre, même en plein soleil, la casquette et le filtre d'écran préservent la lecture.
Ce n'est pas assez ? Ajoutez un éclairage de jour et un autre adaptatif en virage (!) là encore quelque chose de rare sur un scooter et vous comprenez que le Orval V-ADV Arios+ en fait +. Mais alors vraiment plus. Même la fourche profite de soufflets de protection contre la poussière. Pour quoi faire ? Il a la prétention de pouvoir faire du tout chemin. Du moins en apparence.
Ses pneumatiques mixtes (donc à crampons) sont signées CST (un doute devrait vous saisir…), tandis que l'amortissement laisse perplexe quant au réel potentiel. S'asseoir sur l'agréable selle, placée à quelque 775 mm de haut, tasse déjà les ressorts… Pour autant, la garde au sol est annoncée à un impressionnant 165 mm.
Reste une question : le monocylindre 4 soupapes de 124,5 cm3 et 14,6 ch, à refroidissement liquide, est-il en mesure de se montrer suffisamment vaillant pour plaire ? En tout cas, impossible de réellement de se mettre debout sur les marchepieds et tenir efficacement le guidon : le V-ADV est un scooter compact permettant simplement d'avancer les jambes. En tout cas, la position de conduite est agréable et le résultat plus que satisfaisant : on est bien à bord, ce qui constitue déjà un bon début. Même les rétroviseurs sont sympas…
En l'occurrence, voici un scooter particulièrement intéressant. Déjà, parce que sa base est solide, connue, et qu'elle existe sur d'autres marchés que la France. De fait, la DIP a ôté les signes distinctifs d'un Dayang Vorei (on voit les emplacements des logos de la marque et du modèle sur le tunnel central et sur la plaque de pontets supérieure, on les lit sur la selle… et sur la "pas de clef" de contact). Le Vorei, un 150 qui affiche 126 cm3… Intéressant. Pensez-vous que le scooter soit à la hauteur de son équipement ?
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