2. Essai nouveauté 2011 - Harley-Davidson 883 SuperLow: Le SuperLow n'est pas lent
La mise en route d'une mécanique Harley donne toujours un délicieux frisson. Ça s'ébroue virilement et ça vibre délicieusement avec un son à nul autre pareil, même si à force de normes de toute sorte, la musique général se fait de plus en plus discrète. Mais la partition est connue et reste le tube de la production moto. Ce 883 Evolution ne déroge donc pas à la règle et dès les premiers mètres il montre toute sa disponibilité.
Il a pourtant du boulot avec ses 53 chevaux qui ont en charge de faire bouger les 251 kilos à vide d'une machine qui renie le plastique. Tout y est chrome et métal, ce qui donne un réel cachet à la bête et suscite toujours l'intérêt du passant. Une Harley, s'est aussi le plaisir des yeux et on a beau être le modèle annoncé comme l'entrée de gamme, on n'en est pas moins membre d'une haute lignée qui ne joue pas la finition au rabais. Et ce n'est pas le délicieux mariage blanc et orange au graphisme bien léché de notre machine d'essai qui nous a convaincu du contraire.
Reste que la moto se fait vaillante malgré un rapport poids-puissance défavorable. Il faut dire que le constructeur a aussi travaillé les rapports de boite et l'entrainement final afin de permettre plus de caractère. Et c'est ma foi assez réussi avec un étagement idoine pour des accélérations suffisantes alliant plaisir, sensation et nécessité de se sortir du flux de la circulation quotidienne. Les 70 Nm à 3 750 tr/mn de couple sont bien utiles, et d'abord parce qu'ils évitent, aussi, de jouer avec une boite cinq assez dure.
« Suffisantes » ? En effet, car ce sont les suspensions et la garde au sol qui vous rappelleront très vite à l'ordre. Cette dernière est inférieure à celle de l'Iron tandis que côté amortissement, on a eu beau faire du mieux que l'on pouvait du côté de Milwaukee, ça reste néanmoins très sec et ça démissionne assez facilement sur une départementale bien de chez nous. Heureusement, tout ça se passe en solo, puisque la selle est mono, sinon, il y a fort à parier que le passager aurait à prendre un forfait chez le kiné.
Mais bon, ça reste plus vivable en solitaire que la planche sur roues Forty-Eight tandis qu'au fil des bornes on se rend compte de la pertinence de la position de conduite. Les bras sont naturellement placés et la position des pieds, tout aussi naturelle soulage le dos. Mes 1M72 n'ont pas eu à souffrir de l'opus. Un mot sur le freinage, qui n'est pas si mal, pour une Harley. Et ce, même si le mordant n'est pas encore tout à fait inscrit dans le dictionnaire de Milwaukee.
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