2. Essai Mash Café Racer 250 : facile à vivre
Qu'à cela ne tienne ! À bord de cette 250, ce n'est absolument pas prise de tête. Les petites routes viroleuses de la campagne me tendent les bras. Et là j'avoue, je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé dans ma tête, une sensation de rajeunissement se pointe. De passer de l'état d'adulte à celui d'une ado sur ce petit Caf'. Dès les premiers tours de roues, la légèreté de la machine et le bruit ultra sympathique du monocylindre qui ressort de donne envie de jouer à l'arsouille comme à l'époque des 103 SP où le but était de garder la poignée de gaz grande ouverte, de mettre la tête dans le guidon et de prendre l'aspi' pour gagner quelques km/h précieux.
Et quelque part ce Mash offre de suite un bon capital sympathie. La simplicité de construction, son moulin volontaire et sa prise en main facile fait que l'on se sent comme à la maison. Sur les portions rapides, Le 250 offre une accélération généreuse jusqu'à 90 km/h, au-delà il faudra s'armer de patience pour atteindre les limites légales de circulation Française. On sent vite que la partie cycle n'est pas à toute épreuve et que la vitesse max laisse des mouvements parasites, sans pour autant arriver à se faire peur. Ca fait partie du folklore quelque part et on aime ça.
Le monocylindre qui développe 20 chevaux n'est pas en reste et donne des bonnes reprises sur les changements de rapports. Il faudra bien évidemment anticiper le moindre dépassement et gérer le passage des vitesses qui ont un grand débattement. Mais sur les petites routes de campagnes, on se laisse vite bercer par la sonorité et la gestion moteur devient très vite instinctive. Idem pour la partie cycle. Le Café Racer se laisser bercer d'un angle à l'autre sans rechigner. D'ailleurs, il est surprenant d'en vouloir toujours plus, les virages passant, de pencher de plus en plus. Les pneus de 110mm à l'avant et 130 mm à l'arrière seront d'ailleurs votre frein à ne pas vouloir aller tâter l'enrobé de trop près. Et même si, sur les portions roulantes, le Mash saucissonne assez vite, le travail des suspensions est sain et il n'y a pas de bascules sur les freinages appuyés et quand on brutalise un peu le 250. En ce qui concerne ces derniers, il fait preuve de progressivité mais d'un manque de mordant. Les freinages d'urgence risqueront d'en surprendre plus d'un.
En ville, ou en circulation lente, le Café Racer est parfaitement à son aise. Il se faufile assez vite dès que l'on a pris en main le placement du guidon. De par sa légèreté, on corrige avec un pied par terre une direction mal négociée, les demi-tours sont rapidement exécutés et inutile de batailler pour la mouvoir au vu de sa petite taille. Dans ce cas de figure, la partie cycle est totalement saine conjuguée à une bonne répartition des masses. Comme pour le roulage sur des axes rapides, il faudra se méfier des coups de pile des autres usagers car même si le frein est efficace à basse vitesse, il vaudra toujours mieux anticiper.
Pour ce qui est des longs trajets, il en est totalement capable, mais ce sera sous réserve de la résistance du pilote. En effet, avec une autonomie annoncée de 2,5 litres pour 100 km et un réservoir affichant les 14 litres, il y a de quoi faire, mais la fermeté de la selle et le manque de protection, feront probablement abandonner le plus féroce des baroudeurs. Il vaut mieux la caler sur une remorque pour les vacances et en profiter une fois sur place.
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