2. Essai Kymco People One 125 : dans la lignée du Honda Vision

Esthétiquement, le People One 125 ne révolutionne pas le segment des scooters grandes roues et l'on peut même y voir quelques traits de ressemblance avec d'autres productions. Un style qui se matérialise par des dimensions assez compacte puisque le dernier né de la gamme affiche 2010 mm en longueur pour seulement 690 mm de large et à peine plus d'un mètre de hauteur. Produit en Chine, le People One revendique un statut que l'on pourrait qualifier de ''low cost chic'' : commercialisé en deux coloris blanc ou rouge, (cette dernière teinte nous a été proposé pour la réalisation de notre essai), il présente plutôt bien, les plastiques qualitatifs se marient correctement. Petite ombre au tableau concernant l'ajustement de la trappe à essence située sur la gauche du tablier, elle aurait mérité un peu plus d'attention, cependant l'ensemble reste homogène et n'appelle à de sérieuses critiques. La face avant, courte et bombée reçoit des inserts chromés et des clignotants incrustés en forme d'amende, on relèvera des feux de position à Led. Le bloc carénage postérieur laisse entrevoir une certaine filiation avec d'autres modèles de la marque.

un strict minimum d'équipement mais bonne ergonomie

Il fallait s'en douter, Kymco adopte une politique économique pour ce People One qui ne s'embarrasse pas de superflus, cela s'en ressent à l'évocation des équipements présents : commençons par la planche de bord dotée d'une instrumentation à l'ancienne. L'imposant cadran à aiguille annonce la vitesse, tandis que l'utilisateur sera confronté à un seul totalisateur kilométrique à rouleau. On retiendra la jauge à essence avec zone rouge dès le passage en réserve. on retiendra les témoins d'injection et de clignotants. Les comodos, un peu cheap, bénéficient d'un assemblage soigné : toutes les commandes nécessaires tombent sous la main y compris l'allumage des feux qui s'effectue manuellement. Le People One s'accapare un volet anti-effraction, si cher à l'ensemble des productions asiatiques. Le contacteur actionne l'ouverture du coffre : celui-ci présente une superficie peu profonde où il devient impossible d'y loger un casque, seul un sac d'ordinateur et quelques vêtements trouveront refuge. Kymco gomme ce petit désagrément par la présence d'un porte-paquet pouvant accueillir une platine de fixation accompagnée d'un top-case (en option). Le petit scooter asiatique propose en parallèle un plancher plat pratique au quotidien pour l'emport d'un pack d'eau minérale associé à deux accroche-sacs. L'un, fixe, se trouve sur le tablier, l'autre escamotable, se situe sur le bec de selle, idéal pour le transport d'un casque. Le bouchon de réservoir, caché sous une trappe s'ouvre au contacteur. Enfin, pour stationner, deux choix s'offrent à vous avec une béquille latérale à rappel automatique (peu pratique) et une béquille centrale facile à déployer.

A bord, la position de conduite admet un buste droit et les jambes repliées à 90 degrés. La forme du cadre permet une accession rapide pour toutes les morphologies, les grands n'auront pas les genoux contre le tablier, ni le guidon dans les jambes lors des manoeuvres. L'assise, effilée, culmine à 775 mm, ce qui permet d'avoir les deux pieds bien posés par terre. On reprochera un confort spartiate où quelques douleurs peuvent se manifester à la fin de la journée.

moteur linéaire et partie cycle honorable

Outre le cadre tubulaire en acier, le People One accueille une motorisation dotée d'une nouvelle cartographie d'injection : cette évolution technique mise en avant par Kymco est censée réduire la consommation de carburant, d'ailleurs, l'entité d'extrême orient avance une consommation de l'ordre de 2 litres/100 km. Malheureusement, nous n'avons pas réalisé cette statistique mais nous avons relevé un très honorable 2,5 litres/100 km sur un parcours mêlant cycle urbain et voie rapide, ce qui autorise une autonomie d'environ 200 km avant le remplissage du réservoir d'une capacité de 5,6 litres). Ce petit monocylindre, refroidi par air, développe une puissance de 9,5 chevaux disponible à 6000 tr/mn. Un moment de latence se fait sentir dès sollicitation des gaz. Les montées en régime se font de façon linéaire jusqu'à ce que l'aiguille ne se fige sur la graduation des 110 km/h, cependant, la plage d'utilisation idéale se situe aux alentours des 70 km/h. Belle surprise, le châssis filtre la plupart des vibrations. Par ailleurs, l'importateur Kymco Lux préconise un entretien à 1000, 3000 et 6000 km et ensuite tous les 3000 km.

Techniquement, la partie-cycle s'appuie sur une fourche hydraulique dissimulée sous des soufflets de protection. Une fois les premiers kilomètres parcourus, les impressions sont partagées : le châssis encaisse plutôt bien, mais l'on relève les limites des suspensions sur les chocs les plus violents , ainsi sur les routes pavées, la fourche ne filtre pas tous les remous et sont renvoyés dans les bras, ce qui peut s'avérer fatiguant à la longue. A l'arrière, le constat s'avère légèrement plus positif mais la dureté de la selle peut devenir handicapant. Dommage, car l'usage urbain reste le principal terrain de jeu du People grâce à un faible rayon de braquage: en effet, il braque court, très court, conjugué à une stabilité et une maniabilité impeccable font du Kymco un partenaire idéal en ville. Enfin, côté freinage, le disque avant remplit parfaitement sa mission mais une pression trop importante entraîne l'enfoncement de la fourche qui manque singulièrement d'hydraulique. Le tambour arrière ne brille pas par son efficacité mais il a le mérite de ralentir les 124 kilos de l'engin.