Essai - Kawasaki Ninja 1000 SX : des aides et du zèle
La famille des Z n'a pas fini d'évoluer. Après la Z650 que nous venons tout juste d'essayer, c'est au tour de la Z1000 SX de passer sous les projecteurs. Enfin plutôt sous le bistouri des ingénieurs. Au programme, un nouveau nom, Euro5, une meilleure électronique, des assistances revues et une meilleure dotation. Sans oublier un tarif de base de 14 349 €. Justifié ?
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Note
de la rédaction
15,3/20
Note
des propriétaires
Reprenons la Z1000 SX, pardon la Ninja 1000 SX dans son argumentaire publié sur le site officiel de la marque. Elle nous annonce "des émissions de CO2 plus propres". Pour ce faire, l'échappement a été entièrement revu, ce qui a permis de gagner 2 kg dans l'absolu. Cela dit, ce gain de poids a été compensé par ailleurs, faisant que la nouveauté pèse peu ou prou le même poids que son aînée.
Le modèle 2020 de la routière litrée adopte ainsi un pot 4 en 2 en 1 placé côté droit. Assez volumineux, il ne pointe pas vers le ciel et ne se montre pas trop moche, malgré ses proportions importantes. Le moteur constitue un élément de fixation pour le mono amortisseur en position horizontale.
Une dizaine de nouveautés
À propos de suspensions, justement, la fourche a été revue pour fonctionner avec plus de douceur au niveau de l'hydraulique. Kawasaki nous l'annonce d'ailleurs plus souple, plus douce et pour tout dire plus confortable. "Un petit trou et puis ça va", si l'on en croit la modification effectuée en interne au niveau de la tige. À moins que ce ne soit un petit tour et puis s'en va. Pour l'heure, nous sommes bien en place et continuons de détailler la nouvelle Ninja 1000 SX.
Kawasaki pointe aussi un "nouveau style plus agressif et plus dynamique". Le restyling est pour le moins discret et pour tout dire surtout lié à l'évacuation de la chaleur ou encore à l'amélioration de l'aérodynamisme. Les poignées passager voient disparaître la platine arrière (soit l'une, soit l'autre, pas les deux), mais elles conservent les échancrures compatibles avec les valises Kawasaki. On retrouve également très naturellement la bulle relevable, au mécanisme de verrouillage inchangé. Elle adopte 4 positions. On appuie sur la "pédale" insérée dans le carénage intérieur droit, on pousse à l'intérieur de la bulle. Toujours aussi peu pratique en roulant ! Au moins est-elle efficace et agréable, sans entrer dans le champ de vision.
Nouveauté également : "un éclairage entièrement LED". La signature optique évolue donc en forme comme en intensité, tandis que la Ninja 1000 SX remplace toutes les ampoules par des Leds. C'est plus sympa. Sympa comme "la selle plus confortable pour le pilote et le passager". Voulues plus ergonomiques, on apprécie particulièrement le soin apporté au rembourrage et aux échancrures de l'assise conducteur au niveau de l'arcade. Même avec 835 mm annoncés, on pose les pieds au sol dès 1,70 m dépassés.
Quant au côté passager, il est également soigné, avec une selle bien plus épaisse et moins pentue, prompte à offrir une bonne tenue. Les repose-pieds, pour leur part, sont placés suffisamment bas. Avec les valises, attention à la position des pieds sur les repose-pieds eux aussi caoutchoutés : ils peuvent entrer en conflit avec la pointure du conducteur, surtout s'il officie pointes sur les repose-pieds.
Sous la selle passager, on retrouve un coffre de belle taille à fond métallique. Dégagé, on y accède d'autant plus facilement que les valises ne sont pas en place. En effet, la serrure se trouve au niveau du repose-pieds passager, dans le passage de roue…
Dotation électronique en hausse
"Un régulateur de vitesse électronique", voici ce que propose en premier lieu la ninja 1000 SX. Aisé à activer au moyen d'un bouton-pression situé sur le commodo gauche, il est ensuite réglable par pas de 1 km/h et par simple pression sur les flèches haut (+ ou Reset) ou bas (Set ou -). Sur autoroute, on appréciera l'aide en vue d'une décontraction absolue. Il se désactive automatiquement si l'on touche aux gaz, à l'embrayage ou au "QuickshifterUp & Down".
Ça, c'est une très bonne nouvelle et une excellente nouveauté ! Très urbain, il coupe suffisamment longtemps l'allumage afin de passer les vitesses sans débrayer, aussi bien lorsque l'on monte que lorsque l'on descend les rapports. À noter au passage un embrayage assisté simplifié et souple, dont le levier est réglable en écartement. Le shifter constitue un compagnon de trajet s'adaptant à tous les régimes moteur et à tous les rythmes. Les assistances et la réduction de couple font le reste.
La centrale inertielle coordonne tout ce petit monde et offre des performances de premier ordre, notamment lorsqu'il est question de prendre de l'angle. Du moins en théorie. Tout ce petit monde ? Hé oui, la une routière moderne se doit de proposer toutes les assistances possibles et imaginables. Ne manquent à l’appel que l'anti wheely, le pit limiter et le launch control. Si vous ne voyez pas de quoi l'on parle, c'est que vous n'en avez absolument pas besoin et que vous ne faites a priori pas de piste. ça tombe bien, la Ninja 1000 SX n'est pas tout à fait faite pour ça.
Une Z à la mode et aux modes
Ce, quel que soit celui "des modes de conduite intégrés" choisi. Rain, Road ou Sport, sont à disposition, sans oublier le mode User, à activer cependant au travers des menus. Ce mode "perso" permet de régler indépendamment le niveau des assistances : ABS actif sur l'angle, réactivité moteur (Full ou Low), comportement et niveau de puissance (Full ou Low à 75 % de la puissance normale), bref, tout ce qui est aujourd'hui dans les mœurs sur une moto de ce calibre. Sans oublier le contrôle de traction KTRC (3 niveaux et désactivable). Un élément dont Kawasaki affirme qu'il est capable d'intervenir sans qu'on le ressente. Le tout grâce aux paramètres sur lesquels il agit. Soit. L'adoption d'un accélérateur électronique (et non par câble), offre de nouvelles possibilités que la Ninja 1000 ne se prive pas d'exploiter.
Dernier point, et principal atout de la nouvelle Z, pardon dela nouvelle Ninja, en matière d'agrément : la "nouvelle instrumentation avec écran couleur TFT de 10,9 cm", soit 4,3 pouces de diagonale. C'est suffisant, surtout avec les deux modes d'affichage disponibles : positif ou négatif. Enfin, deux présentations sont à disposition : l'une somme toute classique, l'autre plus sportive, avec l'affichage d'informations de type ouverture des gaz, angle pris, force de freinage, et bien d'autres encore. Si cela ne suffisait pas, une "connexion smartphone" fait partie de la nouvelle dotation, via l'application maison dénommée Rideology. Il devient possible d'enregistrer ses trajets et de partager des informations, d'afficher des messages et notifications. Entre autres. Similaire à celle que nous avons découverte il y a peu sur la Z900, l'instrumentation reprend donc également son côté social et son côté conteur, en plus de l'aspect compteur, donc.
Un roadster voyageur
Pour le reste, la Ninja 1000 SX conserve les caractéristiques ayant fait son succès. Elle reprend donc la base technique et mécanique d'une Z1000, à laquelle elle apporte un package complet de voyageuse. Depuis 2010 et au fil des années, la version voyageuse n'a eu de cesse d'agrémenter sa prestation. Cette fois-ci, elle propose 3 formules de packs d'options, à choisir lors de la commande ou postérieurement.
> L'essai de la Z 1000 SX mod. 2010 (la première)
> L'essai de la Z1000 SX mod. 2014
> L'essai de la Z 1000 SX mod. 2017
Pack Performance (1 450 €)
Il aurait aussi pu s'appeler pack protection, tant son contenu n'influe pas forcément sur lesdites performances. Par contre, l'esthétique est modifiée.
Échappement Akrapovic Titane Noir. Le nouveau pot à peine installé que voici déjà un remplaçant potentiel, plus sexy comme nous avons pu le constater. Plus léger aussi. Il pourrait apporter un peu de douceur dans les bas régimes.
Capot de Selle passager. Une option purement esthétique et réussie.
Protection de Réservoir. Le bidon de 18 litres entre les jambes est métallique. Sa peinture peut subir de dégradations et agressions au fil du temps. Notamment au niveau des fermetures de blouson.
Bulle fumée. Pas d'amélioration de la protection, mais un petit look plus agressif pour la moto avec cet élément fumé.
Protèges carters. Voici une option intéressante pour éviter de vidanger sur la route. Un atout en cas de glisse involontaire.
Pack Tourer (1 350 €)
Le bien nommé. Ce pack est celui dont nous bénéficiions sur les modèles d'essai lors de la présentation officielle du modèle. Nous avons donc pu tester le comportement de la moto avec et sans valises, mais aussi et surtout apprécier le bénéfice de la bulle large.
Valises latérales 28 l avec système clé unique. La contenance n'est pas formidable et u casque intégral aura peine à tenir, mais on peut y laisser pas mal d'effets personnels. On apprécie de disposer d'une serrure dupliquant celle de la clef de contact.
Intérieurs de valise. Des cas de transport pour ne pas avoir à enlever systématiquement les valises.
Support GPS. Si Kawasaki équipe ses motos de présentation avec des GPS Tomtom, un support universel est également disponible en option.
Protection de réservoir.
Bulle large claire. Équipement de tourisme par excellence, la bulle claire large est celle que nous avons eue à disposition lors de notre roulage. Les déflecteurs qu'elle met en place sont particulièrement efficaces, même s'il demeure une petite pression sur les épaules. Aucune turbulence n'est à déplorer.
Poignées chauffantes. Elles sont utiles, et nu nul besoin pour nous de vous en détailler la pertinence, si ?
Pack Performance Tourer (2 700 €)
Devinez quoi ? Il est la synthèse des deux packs. On économise 100 €, soit un peu plus que la valeur du protège réservoir. Pas mal.
Ça y est, nous avons fait le tour rapide du propriétaire. D'autant plus rapide que le moteur 4 cylindres évolue essentiellement pour être Euro5 ready. Il optimise donc le flux des gaz et l’admission d'air, le profil des cames de l'arbre et la forme de ses papillons d'injecteur. La valeur de puissance n'évolue cela dit pas, avec toujours 142 CV du haut de ses 10 000 révolutions par minute, tandis que le couple maximal de 11,1 Nm est simplement décalé de 700 tr/min vers le haut de la plage moteur, pour apparaître à 8 000 tr/min. Le calibrage de l'injection est donc revu, avec un e influence sur le comportement. Et si nous allions voir où se trouve le rupteur, juste histoire de dégourdir les Bridgestone S22R, ici dans une version spécialement développée pour la Ninja 1000 SX en suivant les demandes des ingénieurs...
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