Essai - Honda SH 125 (2020) : toujours plus haut ?
Le SH 125 signe un énième retour et il a une mission : se renouveler sans tout bouleverser. Pour cette nouvelle génération, Honda procède à une sérieuse mise à jour : coup de crayon affûté, aspects pratiques réactualisés, introduction d’un moteur homologué Euro5 et d’un système de contrôle de traction. Le truculent japonais repart en opération séduction avec en point de mire le Piaggio Medley.
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de la rédaction
15/20
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des propriétaires
Si le marché du scooter à grandes roues progresse en France, il n’atteint pas les volumes astronomiques de ceux engendrés par la catégorie GT. Cependant, les ténors du marché commencent à tirer leur épingle du jeu comme le Piaggio Medley et le Honda SH. Ce dernier, star indémodable en Europe du Sud, s’est écoulé à près de 19 000 unités à travers le vieux continent en 2018. Alors pas facile pour une marque de toucher à une icône sans frôler l’accident industriel. Ce millésime 2020, produit en Italie à l’usine d’Atessa (tout comme les Forza et le PCX), prend logiquement une direction similaire que son devancier tout du moins en matière de style.
Globalement, le look de ce nouvel opus perpétue la tradition avec l'apport de quelques subtiles modifications : lignes fluidifiées, éclairage à Led à l’avant comme à l’arrière ainsi qu’un feu de position au design retravaillé. Les dimensions restent identiques à la précédente génération sortie en 2017 si ce n’est l’empattement qui s’est allongé de 13 mm, la hauteur portée à 1 612 mm si vous optez pour le pare-brise transparent (option facturée 170 €) et un poids légèrement revu à la baisse (400 grammes de moins sur la balance) portant la charge tous pleins faits à 134 kg. Force est de constater que le Honda SH 125 2020 séduit au premier coup d’œil avec en prime une finition toujours aussi léchée.
Si la précédente génération était dotée d’une instrumentation à double lecture l’actuel opus change radicalement son fusil d’épaule : le tableau de bord fleure bon la modernité avec un passage intégral au mode digital. Le poste de pilotage, scindé en deux parties, propose dans sa partie haute les informations utiles au quotidien (compteur de vitesse, odomètre, horloge, température extérieure, voltage de la batterie) que l’on peut faire défiler grâce au bouton A placé au commode gauche. La partie du dessous recense les totalisateurs kilométriques, la consommation moyenne, ainsi que le système de contrôle de traction déconnectable. Pour cela, une longue pression sur le bouton B suffit à le déconnecter (il se maintient sur le mode ON par défaut). Si la plupart des témoins usuels sont présents, le témoin de réserve et le compte-tours brillent par leur absence. De plus, la lisibilité n’est pas optimale lorsque le soleil atteint son zénith. En revanche, la lisibilité est parfaite en utilisation nocturne.
Le millésime 2020 prend du grade en matière de praticité : sur ce point, les ingénieurs n’ont pas ménagé leurs efforts. Grâce à une géométrie du cadre revue et à la migration du réservoir dans le plancher, la surface de rangement s’agrandit de 10 litres par rapport à la précédente génération, soit une progression de 55 % passant de 18 à 28 litres. Désormais, l’utilisateur peut y mettre un casque intégral (un casque modulable rentre sans difficulté), tandis que le compartiment qui jouxte la soute peut accueillir une paire de gants ou autres objets personnels. Le natif d’Atessa fait moins bien que son rival transalpin (le Piaggio Medley loge deux casques). Toutefois, inutile de paniquer car le SH est commercialisé avec un top-case de série où un autre casque intégral pourra y être rangé. De plus, le constructeur propose, enfin dirons-nous, un port USB de série pour recharger votre smartphone.
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