Essai - Honda CB300 R - La meilleure des CB-R ?
Il y a de ces moments où l’on se demande si la course à la surenchère finira par s’arrêter. Et vient la rencontre avec la CB 300 R. Simple, docile et totalement A2, on la vit passionnément*.
*A2 A2, passionnément, jingle d’Antenne 2, devenue un jour France 2…
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Note
de la rédaction
16/20
Au sortir de l’essai de la Yamaha Niken, n’importe quelle moto de la production pourrait paraître gracile. En prenant en parc presse la Honda CB300 R, 144 kg, une taille de crevette et une selle à 799 mm de haut, autant dire que l’on fait le grand écart. La moitié du poids ou presque, le tiers de cylindrée et de cylindres, et pourtant, les deux se ressemblent sur un point : elles rendent la moto et le plaisir au guidon toujours plus accessibles. Mais revenons-en à cette rencontre avec la CB300 R.
Il en va des motos comme des personnes : il y a celles que l’on retient, celles qui marquent, bref celles avec lesquelles on a envie de faire un bout de chemin... et il y a les autres.
Séduisante, la CB300 R fait partie de la catégorie des petites rigolotes (transformez au masculin le cas échéant), des bonnes copines que l’on apprécie et des motos gagnant largement à être connues. Si elle n’est aucunement intimidante de gabarit, la nouveauté 2018 signée Honda étrenne la nouvelle robe des Néo Café Sport (ou un truc dans le genre) dans la catégorie des tiers de litre.
Néo Machin Chose ? Comprendre par là : un retour au feu rond, mais avec des LED, un réservoir non métallique travaillé dans sa forme, et surtout un cadre avec une partie en treillis mignon comme tout. Un tout, justement, revêtu de dessous/dessus affriolants. Ici, les tubes acier enserrent un monocylindre de 286 cm³ à refroidissement liquide, pourvu de 4 soupapes. Les écopes de radiateur sont aussi devenues la marque de la famille CB R. Elles trouvent sur le CB300 R leur interprétation la plus sympa. Tandis que la ligne lorgne du côté du classique tout en affichant des arrêtes modernes, on est loin du vintage ! Quoi qu’il en soit, c’est mignon comme tout, à croquer, bourré de charme, mais il manque quand même un petit quelque chose faisant que l’on ne sait pas si l’on va sauter le pas ou non.
Il paraît que les défauts font le charme, alors autant les aborder de suite. D’une part, les leviers de frein et d’embrayage ne sont pas réglables en écartement. D’autre part, la pédale de frein aurait mérité une finition plus heureuse, façon moto et non petite 125. Ensuite, l’instrumentation digitale déçoit sur deux points : elle ne propose pas d’affichage de rapport engagé alors que rien d’autre ne manque, et le témoin de passage de rapport supérieur (shift light), agace rapidement. Il est actif dès 7 000 tr/min y compris sur le dernier rapport. Conséquence ? Ça clignote tout le temps, de plus en plus vite, jusqu’au fixe… Épileptiques, passez votre chemin ! Au moins ce témoin peut-il faire double emploi et servir d’indicateur de conduite économique. Pour finir, au standard « Honda Made in Thaïlande », le commodo gauche implique qu’au départ, on klaxonnera plus souvent que l’on ne mettra les clignotants… À propos de ces derniers, ils restent allumés en permanence, au standard américain cette fois. Un plus pour être mieux remarqué.
Pour ce qui est de se faire apprécier visuellement, la CB300 R est parée ! La finition est agréable, tandis que l’on remarque la monte pneumatique assez sportive : des Bridgestone Sportmax GPR 300 taillés en 150 à l’arrière ! Ca fleure bon la stabilité en courbe ! Par contre, si elle n’est pas réglable, la fourche inversée signée Showa se fait remarquer par son look des plus sérieux. Tout comme l’étrier de frein avant à fixation radiale. À noter un ABS de série, bien entendu, mais surtout de grande qualité pour une moto placée à 5 399 € lors de son lancement. Être jolie n’en dit pas davantage sur le caractère, aussi avons-nous parcouru près de 900 km au guidon pour vous livrer notre verdict !
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