Essai BMW C 650 Sport 2016 : un vent de fraîcheur

3 ans. C'est le temps qu'il aura fallu à BMW pour faire mûrir le C600 S, son scooter sportif de moyenne cylindrée. Selon le Chef de Pôle Mobilité Urbaine « un peu plus proche de la perfection» que son prédécesseur -en toute modestie-, le modèle 2016 s'appelle dorénavant C650 Sport, et prend au passage de l'assistance et de l'assurance. Cela tombe bien, nous aussi !

Première précision, utile pour les détenteurs du permis A2 : une version bridée à 35 kW du C650 Sport existe, permettant de répondre aux normes en vigueur tout en affichant un couple de 54 Nm. Nous avons cependant essayé sa version standard, affichant 44 kW pour 63 Nm de couple, laquelle propose davantage d'allonge et une réponse plus tendue et plus constante à l'accélération, selon les courbes de puissance affichées lors de la conférence de presse. Mais revenons en à notre scooter.

Esthétiquement, déjà, le nouveau modèle de C650 Sport marque la différence. Plus trapu de l'avant, plus « carré » aussi, il s'affirme tout en gardant son air à la fois agressif sans être trop sélectif. A ce titre, les feux de jour à LED, en position latérale sur le double optique, sont implémenté d'origine et activés dès le démarrage, si l'option est validée dans le menu de l'ordinateur de bord. Une instrumentation mixant un compteur analogique gradué jusqu'à 180 km/h (les performances sont dites à la hausse), un bloc digital très complet incluant un petit -et peu utile- compte tours, manipulé depuis le commodo gauche, sans oublier les témoins de clignotant différenciés. A noter comme sur les motos des clignotants à arrêt automatique au bout de 230 mètres parcourus ou de 10 secondes. Et comme sur le motos, une forme de bouton et un actionnement désagréables…

Si vous connaissez l'ancien modèle, sachez que les plastiques de l'habillage intérieur ont été retravaillés notamment au niveau de leur texture. Les mécanismes de trappe ont également été peaufinés pour les deux vide poche de bonne contenance situés de chaque côté de l'immense tunnel central, et pour la trappe à essence. Apportant une impression plus qualitative, plus BMW au C650 Sport, le restyling s'avère bénéfique. Voici un scooter entre le Gilera GP 800/Aprilia SRV 850 et le T-Max en terme de dessin, mais pas seulement, nous allons le voir.

Pour le reste, on retrouve rapidement ses marques, avec une selle de 800 mm (795 en option) offrant une assise large et confortable, bien maintenue, mais sans recul suffisant pour allonger complètement les jambes. D'autant plus curieux que l'on peut le faire sur le C650 GT. Sport, c'est sport ! La position des pieds est cependant très naturelle, et l'on trouve d'excellents appuis tout en serrant les chevilles le long du tunnel central, lequel ouvre cependant les cuisses de par ses proportions importantes. Signalons également l'espace « au sol » assez exiguë en largeur pour un 42 fillettes. Au moins, la protection aérodynamique offerte sur le bas des jambes est largement suffisante. A ce sujet, la bulle, réglable manuellement, est à manipuler exclusivement à l'arrêt : on doit dévisser deux molettes très bien conçues, les faire coulisser sur l'une des 3 positions et revisser… On a vu plus rapide chez BMW, et plus efficace aussi : en position basse, tout va dans le casque, en position haute, elle fait voile… Et l'intermédiaire ? Correcte, sans plus, elle masque le champ de vision d'un conducteur d'1,80m. Sport, on vous dit !