2. Essai - Benelli Leoncino 800 - Sur route : le roadster accessible
En selle, les premiers mètres le long de la Mer Adriatique ne révéleront pas de lourdeur particulière de la machine. Avec son bon rayon de braquage, notre Leoncino 800 parait ainsi tout à fait à son aise dans Pesaro où sa partie cycle se révèle plutôt confortable à la longue, quoiqu’un peu ferme de l’arrière sur les petits chaos de la chaussée. Sans que cela soit un véritable problème, on prend alors plaisir à se faufiler dans la circulation avec une machine agile. De son côté, la mécanique est une alliée au quotidien dans ce biotope et reste valorisante à chaque instant par ses attirants râles gutturaux très rauques à l’échappement. Souple d’utilisation ensuite dans le trafic avec une boîte de vitesses aux passages plutôt agréables sous la botte, vous arriverez avec ce bicylindre à repartir au pas, en sixième, aux alentours de 2 300 tr/ min sans qu’il cogne ou vibre de trop. Un bon point !
Plus tard, alors que le rythme s’accélère sur les petites routes en direction de l’arrière-pays des Marches, la Leoncino 800 présente alors un nouveau visage. Sa partie cycle se montre alors ici plus souple dans ses réglages que l’on aurait pensé, un poil plus à l’avant qu’à l’arrière d’ailleurs. La balade sera alors à privilégier dans les enchaînements de courbes à bonne allure, pour que la belle reste confortable malgré certains mouvements un peu amples du châssis. Mouvements un peu amples, qui augmenteront d’ailleurs fortement lors des petites bourres entre amis s’il y a, dégradant alors la bonne tenue de cap de la machine. Dans ces conditions, la prise au vent du pilote n'est finalement pas si importante au guidon. Légèrement encaissé dans la moto comme nous le disions précédemment, vous n'aurez alors pas trop l'impression "de faire le spi" (spinnaker) derrière le réservoir.
Coté mécanique ensuite, la Benelli présente un caractère général assez linéaire sur l’ensemble de sa courbe, malgré deux regains de vie autour de 6 300 et 7 300 tr/min. Si sous 6 000 tr/min les accélérations sont ainsi très prévisibles, vous ressentirez ensuite une première envolée de peps 300 tr/min au-dessus, avant qu’un second souffle, plus tonique cette fois 1 000 tr/min plus haut, continue de vous filer le sourire jusqu’à la zone rouge. Sous couvert alors de vocalises toujours aussi satisfaisantes à l’échappement, vous serez enfin rassurés au moment de prendre les freins, par la puissance, l'endurance et l'attaque du double disque avant. Appréciable. L’arrière quant à lui, mériterait pour finir d’être un peu plus présent sur les fortes décélérations, pour bien asseoir la moto.
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