2. Essai Aprilia SX 125 : technologie de pointe
Comme évoqué précédemment, la SX perpétue la tradition de la conduite typée supermotard, mais cela se mérite car monter à bord pour les petits gabarits se transforme rapidement en épreuve d’escalade. Mais une fois installé au guidon, le pied droit bien calé sur le cale-pied, on trouve ses points de repère. Une simple pression sur le démarrage électrique suffit à lancer le bloc 4-temps. La première impression met en exergue une faible nuisance sonore à l’arrêt mais dès que l’on pousse les rapports, il fait valoir une sonorité plus rauque. Si nous l’avons essayé quelques kilomètres jusqu’au circuit de Karting, nous avons pu nous faire une idée plus précise sur son potentiel sur la RX essayée le matin sur route durant une soixantaine de kilomètres. Le premier rapport montre une réelle vivacité, mais ne vous y trompez pas, il faut le ‘’martyriser’’ dans les hauts régimes pour exploiter toute sa quintessence. Associé à une boîte à six rapports, les rétrogradages sont légion à bas et mi-régimes. La boîte, bien étagée, ne claque pas et demeure très précise, y compris au moment de trouver le point mort, ce qui n’est pas toujours le cas sur les machines de cette cylindrée. Quelques longues lignes droites ont permis de constater le tempérament volontaire du bloc avec une vitesse de pointe de 113 km/h compteur enregistrée lors de notre essai. Idem pour la consommation, Aprilia donne une mesure de 3,5 litres/100 km, un relevé impossible à vérifier durant notre roulage.
La SX tire profit d’une partie-cycle robuste grâce à la présence d’une fourche télescopique inversée ø 41 mm et d’un bras oscillant en acier connecté au châssis ainsi qu’au combiné arrière. Cette conjugaison montre une rigueur difficile à prendre en défaut. En effet, la suspension avant offre un comportement sain et précis que ce soit à l’abord des courbes ou sur les changements d’angle. Le combiné postérieur, réglé aux petits oignons pour le coup, absorbe correctement les irrégularités de la route offrant un bon compromis entre fermeté et souplesse. Sur le plan du freinage, pas vraiment de surprise avec l’introduction du fameux système ABS Bosch mono canal : difficile à enclencher, les larges disques diffusent une puissance suffisante avec un feeling remarquable au levier droit. En revanche, la pédale au pied gauche est mal placée, ce qui entraîne des difficultés à doser correctement la puissance au disque arrière. De plus, lors d’un freinage appuyé effectué sur le tracé de karting, la roue arrière a tendance à légèrement se soulever, un peu surprenant au début mais cette petite innovation technique permet de maintenir une trajectoire rectiligne. Enfin, la SX se dote de deux pneumatiques CST constituant le seul vrai point noir. Dommage que la firme italienne ne se soit pas tournée vers un manufacturier de renom puisqu’il faut faire preuve de vigilance sur le sec. Sur l’asphalte mouillé, comme ce fut le cas lors de notre essai, les CST ne se montrent pas du tout à leur avantage et, nous saurions trop vous conseiller de changer les gommes pour ne pas rouler sur des oeufs.
Photos (18)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération