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Emmanuel Macron promet d'aller "beaucoup plus loin" pour compenser la hausse du prix de l'essence

Dans Economie / Politique / Politique

Manuel Cailliot

Le chef de l'État était hier en visite à l'usine Renault de Maubeuge, où il s'est fait apostropher par un salarié. Il s'est alors défendu et a annoncé que le gouvernement irait "beaucoup plus loin" pour compenser la hausse du prix du carburant.

Emmanuel Macron promet d'aller "beaucoup plus loin" pour compenser la hausse du prix de l'essence

En marge de son périple mémoriel, le président Macron faisait halte hier dans une usine Renault du nord de la France, le site de Maubeuge pour être précis, considéré comme le plus compétitif de Renault en France.

Et à la faveur de son interpellation par un salarié protestataire, qui l'a apostrophé d'un "vous n'êtes pas le bienvenu ici. M. Ghosn se donne du mal. Mais avec l'augmentation de l'essence vous reprenez d'une main ce que vous donnez de l'autre" et d'un "on réussit sans vous", Emmanuel Macron a défendu ses positions.

"Les cotisations ont baissé, c'est le gouvernement. La taxe d'habitation qui baisse, c'est le gouvernement" a-t-il soutenu, micro à la main. Mais sur le sujet de l'essence, qui nous intéresse ici particulièrement, en cette période de grogne qu'il faut calmer, il a aussi fait une annonce presque surprise.

Il a tenté, déjà, de faire valoir la "solution d'avenir" représentée par la voiture électrique. Bien joué, se trouvant au sein d'un lieu de production Renault, et aux côtés de Carlos Ghosn, qui a investi tôt et fort dans cette voie. Mais il a aussi adressé un signal aux automobilistes mécontents. Il a affirmé avoir demandé au gouvernement d'aller "beaucoup plus loin" que les deux mesures annoncées cette semaine, à savoir la défiscalisation des aides kilométriques versées par les collectivités locales, et la hausse du chèque énergie versé aux ménages les plus modestes.

Beaucoup plus loin, mais où ? Dans quelle direction ? On reste complètement sur notre faim à ce stade, l'Élysée n'ayant à cette heure pas détaillé le contenu de ces nouvelles mesures potentielles, qui seront malgré tout, selon leurs précisions, "différentes des dispositifs existants" et que l'élaboration a été confiée à Bruno Le Maire, ministre de l'Économie.

Nous savons déjà que ce dernier n'est pas favorable à une révision de la fiscalité sur le carburant, et tient ferme la barre concernant les hausses de taxes prévues chaque année.

Nous savons également que les collectivités locales pourraient jouer un rôle, sans plus de précision, ce qui provoque la grogne chez elles aussi.

Enfin, ce matin même, François de Rugy, ministre de l'Écologie, sur l'antenne de France Info, a ajouté une petite pierre à l'édifice "prix du carburant". Il a tenté de calmer justement les collectivités et les régions et affirmant "moi je parle pour l'État. Je ne vais pas dire aux régions vous devez faire ci, vous devez faire ça". Mais il a affirmé tout autant que l'État "peut faire un effort". Encore une fois sans précision.

 

Ces annonces ressemblent donc surtout à une tentative de calmer la colère et les tensions des automobilistes, pour essayer de rendre moins vindicatifs les blocages et moins fédératrices les manifestations du 17 novembre. Mais on retiendra que l'État prépare tout de même de nouvelles aides. Quant à leur forme et leur ampleur financière, rien pour le moment. On a hâte de savoir, pourtant, avec précision...

 

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