Emissions de CO2 : l'Europe réfléchit déjà à 2025
La Commission européenne a déjà fixé un premier objectif pour 2021 sur le Vieux Continent : la moyenne (pondérée par les ventes) des émissions de CO2 des véhicules neufs ne devra pas excéder 95 grammes par kilomètre pour les constructeurs, sauf exclusions spéciales. L'Europe se penche désormais sur 2025 avec des objectifs encore plus (trop ?) ambitieux.
Les prochaines années s'annoncent compliquées pour les constructeurs qui vont devoir faire face à un double challenge : le changement de cycle d'homologation avec des tests en conditions réelles, qui pourraient faire grimper les valeurs de CO2 (et donc les recettes du malus en France), mais aussi le durcissement des limites de grammes de CO2 par kilomètre à ne pas dépasser.
Cette limite a déjà été fixée à 95 grammes par kilomètre pour 2021 par la Commission européenne, ce qui signifie que la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves vendues par les constructeurs à cette date ne devra pas aller au delà de ces 95 grammes, sans quoi des sanctions financières pourraient être appliquées. Bien entendu, le calcul est plus complexe que cela puisque les électriques apporteront des bonus, tandis que les marques qui ont de trop faibles volumes de ventes auront droit à des "dispenses" (comme Lamborghini).
Ces derniers jours, la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen (ENVI) a rendu un premier avis sur les émissions de CO2 à ne pas dépasser en 2025. Il ne s'agit que d'un avis consultatif dans un long protocole de validation du côté de Bruxelles, mais il montre que la tâche sera nettement plus dure pour les constructeurs : ENVI propose "un objectif pour l’après 2025 pour les voitures entre 68 et 78 gr CO2/km et les camionnettes entre 105 et 120 gr CO2/km".
Il s'agit d'une forte baisse par rapport aux 95 grammes de 2021, puisque si cet avis était suivi par Bruxelles, cela représenterait, dans le meilleur des cas, 17 grammes à perdre en quatre ans. Une mission qui nous paraît déjà bien compliquée, à moins de passer fortement à l'électrique d'ici là. Mais en avons-nous les moyens ? Convertir une majeure partie du parc automobile actuel à l'électrique demanderait des efforts financiers monstrueux (aides à l'achat, installation de bornes rapides partout, production d'énergie), alors que l'Etat s'interroge déjà sur la problématique du bonus écologique des électriques en France...
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