Ecureuil 1000 ERS : la révolution française de 1989
En réalité, comme la révolution française, cela ne s'est pas fait en un jour ou une année particulière (mais pour faire un titre "attractif" je n'ai retenu que l'année 89). En fait cet écureuil fut conçu en 1986 par Joël Guilet (en son temps pilote au Bol d'Or sur Ducati) sur initiative du journaliste (Moto-Journal) et pilote (quelques Dakars à son actif entre autre) Pierre-Marie Poli, dans le but d'en faire une bête de compétition pour rallye raid.
- Moteur BMW bicylindre à plat refroidi par air de 1 020 cm³, 80 ch/6 500 tr/mn (préparation moteur effectuée par Arcueil Motor).
- Boîte 5 rapports.
- Transmission par arbre.
- Partie cycle modulaire : coque-réservoir en matériaux composites, ensemble moteur-transmission roue arrière, ensemble suspension-roue avant.
- Suspensions av. télescopique inversée, ar. oscillante à 2 combinés.
- Pneus Michelin Bib Mousse. avant 18, 19 ou 21", arrière 17".
- Réservoir de 64 litres souple type aviation en caoutchouc rempli de mousse pour éviter les mouvements du carburant,
- Poids à sec : 170 kg, et 250 kg avec pleins,
- Vitesse : 195 km/h.
La différence et l'originalité de la ERS 1000 résidaient dans sa modularité et son cadre carbone, en effet la moto était composée de trois éléments :
- coque porteuse (en fibres carbone-kevlar et pesant moins de six kilos),
- ensemble moteur-transmission-roue arrière,
- suspension avant
Le tout très rapidement démontable, six minutes pour déposer moteur et transmission. Ce qui permet entre chaque étape d'adapter la moto au profil du parcours. Cette capacité renforcée par la possibilité de monter la mécanique en différentes positions pour modifier la répartition des masses et de faire varier l'empattement.
A parlant du rallye, c'est donc dès 1987 que cet Ecureuil ERS s'attaque à la course la plus dure au monde dans sa catégorie avec trois machines pour aller tester des solutions techniques révolutionnaires : le Paris-Dakar.
Numéro 87 : Marc Morales (Français)
Numéro 88 : Pierre-Marie Poli (Français)
Numéro 89 : Daniel Pescheur (Français)
Résultats en demi-teintes, à la fois encourageant et rageant puisqu'aucune moto n'arrive à Dakar (réellement), Morales échouant à 3 kilomètres sur casse moteur alors qu'il était septième, Poli échoue dans le désert suite à un accident avec Boano et Pescheur voit sa moto entièrement brûlée lors d'un ravitaillement en essence.
L'équipe renouvelle l'expérience en 88 et 89, Marc Joineau se classant 21ième et Poli 29ième en 1988, puis en 1989, l'équipe composée de Bacou, Joineau, Poli, voit Poli renouveler l'exploit et finir à la 25ème place, Serge Bacou le devançant à la plus qu'honorable 10ème et Joineau 13ème.
La démonstration était faite, l'ERS 1000 qui n'était encore qu'un prototype avait sa place sur le Dakar et aurait pu envisager une carrière des plus prometteuses mais l'histoire s'est arrêtée là comme bien souvent en France.
Sources : MicaPeak dot com,
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