Douze autos, 10 000 ch : voici les supercars au salon de Genève 2024 (vidéo)
Il y a franchement peu de nouveautés d'importance cette année au salon de Genève. De quoi regretter presque d'avoir payé les 25 euros à l'entrée. Mais, car il y a un "mais", certaines autos ne sont pas des nouveautés, et méritent tout de même le détour. C'est le cas des 12 modèles présentés dans la "Adrenaline zone", au niveau de "Supercar Avenue". On vous présente celles qui, toutes ensemble, représentent près de 10 000 ch de puissance brute !
En matière de nouveautés d'aujourd'hui, et si l'on excepte la nouvelle Renault 5, le Dacia Duster, la MG 3 et les quelques modèles de la galaxie BYD, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour cette édition 2024 du salon helvétique.
Or, le plus intéressant n'est peut-être pas là. Il est des autos, plus ou moins anciennes, mais toutes sportives, voire ultra-sportives, qui s'exposent un peu plus loin que les stands des constructeurs plus généralistes. Et l'on trouve dans la zone "Adrenaline", dans la "Supercar avenue", des modèles qui font rêver les amateurs et passionnés du genre.
Et le plateau est ultra-relevé. Douze autos s'exposent à la vue du public, et en tout, presque 10 000 ch sont réunis (9 995 ch exactement, à 5 ch près on y était).
Et puisqu'il faut bien commencer par l'une d'entre elles, ouvrons le carrousel avec la mythique Porsche 959, première supercar de la marque. Elle fut créée pour permettre d'homologuer la 959 qui devait courir en Groupe B. Il y en eut au total 283 de fabriquées entre 1986 et 1988. La puissance de base de 160 ch de son flat 6 2.8 litres passe à un énorme 450 ch grâce à l'adjonction de deux turbos soufflant à 2 bars dans ses conduits d'admission. Le 0 à 100 était abattu en 3,9 s. (certaines sources disent 3,7 s.) et la vitesse maxi était impressionnante pour l'époque, avec 315 km/h.
Au côté de la 959, on trouve la Ferrari F40, première supercar officielle de la marque au cheval cabré. Elle date de 1987 et aura trouvé en tout 1 315 acheteurs en neuf. Elle s'échange aujourd'hui à des tarifs stratosphériques (autour de 3 millions d'euros) auprès de ceux qui ont les moyens et l'envie d'entendre chanter le V8 2.9 bi-turbo de la bête, d'accrocher les 100 km/h en 4,1 secondes et de tutoyer les 324 km/h. Paraît-il qu'il faut avoir du sang-froid pour dompter les 478 ch, qui sont très sauvages.
Juste après sa première supercar, on découvre, toujours frappée du cheval cabré, une de ses dernières hypercars, la LaFerrari. Plus puissante Ferrari de série de l'Histoire à sa sortie, elle use d'un V12 atmosphérique secondé par un moteur électrique (un KERS, comme en F1), faisant d'elle une hybride. Mais une hybride de 963 ch et 900 Nm de couple ! Vitesse de pointe : plus de 350 km/h, certains disant 370. Le 0 à 100 est affiché en 3 secondes, le 0 à 200 en 7 secondes et le 0 à 300 en 15 secondes. Esthétiquement, elle en jette, carrément. À vous de nous dire en commentaire si vous êtes d'accord.
À ses côtés, une de ses plus sérieuses concurrentes de l'époque, la McLaren P1 ! Produite à 375 exemplaires, elle sort 916 ch d'un V8 bi-turbo de 3.8 litres, qui développe 900 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h est encore plus rapidement atteint que pour la LaFerrari, puisqu'il ne faut que 2,8 secondes. La V-Max est fixée à 350 km/h. Comme l'italienne (décidément...), elle est hybride. Mais hybride rechargeable. Capable de parcourir 10 km en 100 % électrique, cela fait grandement baisser ses rejets de CO2 (mais en cycle normé seulement, en vrai... pas trop !).
Cette P1 se décline en version "course" : la P1 GTR (pour Grand Tourisme Racing). Il n'en existe que 58 exemplaires, et théoriquement, seul un propriétaire de P1 pouvait prétendre devenir propriétaire d'une P1 GTR. Très exclusif donc. La puissance grimpe d'un cran par rapport à la P1, avec 1 000 ch et 1 000 Nm, toujours avec le V8 bi-turbo 3,9 l, hybride. Et le poids baisse de 50 kg. Avec un meilleur appui aéro, la P1 GTR est bien plus efficace sur circuit, évidemment.
Décidément très présente dans cet espace adrenaline (car ce n'est pas la dernière encore), McLaren, par l'intermédiaire de la collection Klausen, présente aussi une Senna GTR, là encore une auto de course. Soixante-quinze unités fabriquées, ici un exemplaire 2019. Sous le capot arrière, un V8 bi-turbo de 4.0, 825 ch et 800 Nm, qui la propulse de 0 à 100 en 2,8 secondes, et jusqu'à 200 en 6,8 s. La vitesse maxi est de 335 km/h. Les propriétaires recevaient une formation au pilotage, afin d'exploiter au mieux sur piste les capacités de cette Senna.
Les deux voitures suivantes ne sont pas seulement des voitures de série adaptées à la piste, mais de vraies voitures de course (même si basées sur un modèle de série aussi). On commence avec la Ferrari 296 GT3. Première GT3 de la marque entièrement développée par le département "Attivita spotive GT" de la marque, la 296 prend la suite de la 488 GT3 evo en 2023. Elle se dote d'un V6 bi-turbo de 3.0 qui développe 600 ch et 712 Nm. Les performances ne sont pas divulguées.
Cette 296 GT3 se trouve dos à dos avec une McLaren F1 GTR Longtail. Elle est bien plus ancienne, puisqu'elle date de 1997, et est devenue la coqueluche des collectionneurs, au même titre que les Porsche 917, Ford GT ou Ferrari 250 GTO. Son V12 6.0, fourni par BMW Motorsport, développe 604 ch et 651 Nm. On admirera sa partie arrière, qui porte bien son nom de "longtail". Un style profilé qui améliore l'aérodynamisme de l'auto. À noter que le modèle présenté possède le châssis 28R, le dernier produit.
Et on enchaîne avec (encore !) une McLaren, en l'occurrence une magnifique Speedtail de 2019, en provenance encore de la collection Klausen. Quatrième représentante de la lignée des "Ultimate Series" de la marque, après la F1, la P1 et la Senna, c'est aussi la voiture la plus rapide de la marque. En effet, son V8 4.0 bi-turbo hybride de 1 070 ch et 1 150 Nm de couple parvient à lui faire dépasser la barre symbolique des 400 km/h : 403 km/h exactement. Le 0 à 100 est abattu en 3 s., Le 0 à 200 en 6,6 s. et le 0 à 300 en 13 petites secondes seulement. Dans l'habitacle, trois places disposées en flèche avec le conducteur au centre, disposition qui rappelle bien sûr... la McLaren F1 de 1992.
On arrive après cette Speedtail à une auto qui a beaucoup fait parler d'elle, sur Caradisiac et ailleurs, l'Aston Martin Valkyrie ! L'hypercar de la marque anglaise est un concentré de superlatifs et de performance. Son V12 atmosphérique hybride développe la bagatelle de 1 159 ch (mais non, ce n'est pas la plus puissante des 12 autos), et 900 Nm de couple. Et si elle n'atteint pas les 400 km/h comme la McLaren à ses côtés, avec 355 km/h en pointe "seulement", c'est la plus rapide sur le 0 à 100 km/h, ex aequo avec celle dont nous parlerons en dernier. Il lui faut seulement 2,5 secondes pour afficher 3 chiffres au compteur. Son look fait penser à un modèle conçu pour les courses d'endurance. Il est très impressionnant, même si ce n'est pas "subjectivement" la plus jolie du plateau. Le modèle exposé est le châssis 001 sur 150 exemplaires prévus.
Et nous arrivons aux deux derniers exemplaires donnés à contempler. Le premier est une sculpturale Pagani Huayra coupé, de 2011. Au-delà de son style aussi impressionnant que baroque, de son intérieur finement ciselé et bardé de pièces en aluminium forgées dans la masse, la fiche technique n'est pas non plus ridicule. Un V12 qui chante mieux encore que Maria Callas dans les tours, fourni par Mercedes-AMG, se charge de lui faire atteindre les 360 km/h en pointe et les 100 à l'heure en 3,3 secondes, grâce à ses 730 ch et 1 000 Nm de couple. Esthétiquement, on remarquera une carrosserie entièrement réalisée en fibre de carbone apparent, d'une nuance bleutée du plus bel effet.
Et enfin, on termine en apothéose, avec une désormais iconique Bugatti Veyron Super Sport. Premier modèle du renouveau de la marque après son rachat par le groupe VW en 1998, elle est présentée en 2005 et porte le nom d'un pilote ayant vaincu ses adversaires en 1939 aux 24H du Mans. Voiture de superlatifs, elle intègre dans ses entrailles un moteur W16 quadri-turbo de 8.0 de cylindrée, qui développe ici, pour cette version Super Sport, 1 200 ch et 1 500 Nm de couple. À sa sortie, c'est la voiture de série (petite série) la plus puissante du monde. Et aussi une des plus rapides, puisqu'elle parvient à atteindre 415 km/h officiellement (et même 431 km/h pour certaines sources). Le 0 à 100 est effacé en 2,5 s., le 0 à 200 en 6,7 s. et le 0 à 300 en 14,6 s. Pas mal du tout pour une auto qui pèse lourd, très lourd (1 990 kg). Et des performances obtenues dans le plus grand des conforts.
Esthétiquement, la Veyron est très aérodynamique, très profilée, mais a un peu vieilli par rapport à une Chiron. Elle reste très impressionnante à voir, surtout dans cette livrée bleue, qui laisse apparaître toute la carrosserie en fibre de carbone apparente.
Nous avons fait le tour de cette "supercar avenue", où de bien beaux exemplaires sont présents vous l'avez vu. Un stand incontournable du salon, situé sur la partie haute du hall 1. N'hésitez pas à vous y rendre si vous vous rendez en Suisse au salon cette année.
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