Dakar 2011 : Sur un 2 temps, çà vous dirait, alors sur une 370 Bultaco de 78 ?
C'est ce qui s'appelle : « Avoir la foi » !
Si partir pour un Dakar se fait aujourd'hui avec des motos récentes, nous avons vu le quad de Joan, l'Espagnol, très artisanal, les motos n'ont aujourd'hui pas plus de 5-6 ans pour les plus anciennes.
Alors, si un pilote partait avec une 350 DR, un 250 TTR ou un XR de 10-15 ans, ou encore un XLR, on trouverait cela exceptionnel, hors, c'est faisable avec ces motos.
Mais ce serait ici des moteurs 4 temps à la maintenance dérisoire et à la fiabilité légendaire beaucoup moins perfectible que les motos modernes bien plus performantes en tous points.
On pourrait même trouver un pilote capable de tenter un Dakar avec un moteur 2 temps, pourquoi pas, à condition de choisir un moteur très fiable. Dans les années 90 sont arrivés sur le marché des 200cc 2 temps à refroidissement liquide japonais, capables de s'avaler un Dakar jusqu'à l'arrivé, avec une grosse révision la journée de repos.
Exemple, un Yamaha 200 WR, ce petit enduro qui a fait le bonheur et les débuts de certains d'entres vous. Le Suzuki 200 TSR était lui aussi capable de relever le défit. Et que dire d'un Honda MTX, plus ancien, mais d'une solidité incroyable.
Aujourd'hui, nous trouverions un pilote avec çà, beaucoup ne le verraient pas aller bien loin et pourtant, le refroidissement liquide sur ces moteurs pas très poussés en surprendrait plus d'un de par sa fiabilité.
Mais là, au Havre fin novembre à l'embarquement pour Buenos-Aires, il y avait un pilote, où là, le doute peut être permis.
Vous imaginez vous partir pour 9000 kms de pistes avec un 2 temps à air de 32 ans ! Vous avez bien lu.
Un Espagnol, se lance sur les pistes Sud-Américaines avec une 370 cc Bultaco de 1978. Alors là, ce n'est plus du respect que cela évoque, mais plus de la crainte pour le pilote quant à la possibilité de revoir Buenos-Aires,,,, ou de finir une étape.
S'il y avait du beau matos sous le hangar avec les KTM, BMW, Sherco, etc, la Bultaco a attiré la curiosité de beaucoup de monde.
Ignacio Chivite, c'est son nom, part avec sa 370 équipée d'un gros réservoir avant, deux réservoirs arrière d'époque, et avec l'échappement qui passe sous le cadre, si, si !
Vu la fiabilité des moteurs 2 temps de ces années, avec la chaleur qu'il va faire en janvier, seul l'air « frais » pouvant refroidir la mécanique, çà semble difficilement réalisable.
On souhaite à l'Espagnol n° 159 d'aller le plus loin possible, mais le choix ainsi fait n'est surement pas le meilleur qui soit.
Vu l'investissement consenti pour l'inscription d'une telle course, espérons pour lui que l'évidence nous fasse mentir.
Allez Ignacio, prend ton temps, et roule, roule.
Ci-dessous, la 370 Bultaco en détail.
photos d.jouguet
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