Dakar 2011 : Interview, David Castera nous parle de cette nouvelle édition
Dans deux semaines, le Dakar 2011 prendra son départ.
A quelques jours de son envol vers Buenos-Aires, nous avons pris contact avec le directeur sportif d'ASO, David Castéra.
C'est déjà la 3ème édition du "Dakar" Sud Américain, une première un peu à « l'aveuglette » en 2009 pour prendre les repaires, la seconde édition en janvier dernier avec les leçons de l'année précédente, le parcours tracé par David Castéra et son équipe donne envie de suivre la caravane.
Présenté ici même mi-octobre, le Nord de l'Argentine sera une découverte pour les concurrents, qui passeront non loin de la Bolivie et tout près de la frontière Péruvienne à Arica tout au Nord du Chili.
Bonjour David, 3ème « Dakar » Sud Américain, la machine est bien rodée ?
Oui, c'est bien rodé, on commence à bien connaître le pays, cela nous permet de mieux appréhender nos parcours, on sait où on va, l'expérience commence à être importante, mais reste beaucoup de travail, c'est quelque chose de très prenant.
Les reconnaissances ont l'air prometteuses, combien de temps de travail sur place ?
C'est une centaine de jours de reco, on est assez content, nous allons découvrir de nouvelles régions au Nord de l'Argentine, coté Chili, on a fait évoluer un petit peu. Je suis content de ce parcours qui se veut progressif, on va monter en puissance doucement avec une très grosse deuxième semaine.
Dès Cordoba le 3ème jour, le rallye monte cap au Nord, que vont découvrir les participants ?
Ce sont surtout les paysages qui changent, l'Argentine est beaucoup moins désertique que le Chili, on est beaucoup plus sur des pistes marquées. Il y a moins de navigation, mais il y a une variété de paysages extraordinaires, on va passer sur des plateaux très verts, on se croirait en Auvergne. Et puis sur les contreforts de la Cordillère des Andes, il y a une variation permanente qui fait la richesse de l'Argentine.
En 2010 tu es allé jusqu'à Iquique, et là encore plus au Nord, Irica, que trouve-t-on là-bas ?
C'est toujours du désert, avec moins de sable tout au Nord, mais c'est toujours ce désert, il n'y a rien, pas un brin d'herbe, il n'y a pas de vie, pas de mouche, pas d'insecte, c'est assez incroyable. Par contre, il y a beaucoup de vallées, qui traversent la Cordillère, il n'y a maintenant que l'eau de la fonte des neiges dans ces vallées, il n'a pas plu depuis des années. L'anecdote, à Copiapo, en avril quand nous sommes passé, il y avait eu un orage 15 jours plus tôt, le plus banal qui soit, les gens nous faisaient voir des photos, c'était des flaques d'eau, il n'était pas tomber une seule goute depuis 17 ans, pour eux ils en parlaient comme un déluge, c'est pour montrer l' aridité de la région.
Coté inscriptions en moto, c'est complet pour cette édition.
Oui, en moto, on s'était mis une limite à environ 200, on a du refuser des participants, la moto est la catégorie la plus accidentogène, on est à 200-210, c'est bien. La grosse augmentation s'est faite en camion.
Dans ces temps de crise et de difficultés, on est content d'afficher complet. On a encore plus de nationalités, c'est encore plus hétéroclite, c'est vraiment intéressant.
As-tu des tracés différents motos-quad et auto-camion comme tu as déjà fait ?
On a essayé de travailler de plus en plus là-dessus, çà nous sécurise la course moto, quand les voitures les rattrapent, c'est toujours difficiles, les pistes sont étroites. Sur les 3 premières étapes, on a réussi à faires des parcours un peu différents pour les deux catégories. L'idée, c'est que les voitures ne rattrapent les motos que le moins possible.
La première étape, c'est toujours compliqué, les pilotes sont un peu énervés par l'attente de partir, donc là, ils ne devraient pas se rattraper du tout. Après, on cherche des pistes parallèles par portion, ce n'est pas toujours facile à réaliser. On aura plus tard deux parcours séparés, c'est pour que les motos puissent se lâcher, se faire plaisir, on est allé jouer dans des grosses descentes, des marches, limite enduro. C'est l'étape Arica Antofagasta, il y a 30 kms où l'on s'est vraiment fait plaisir. Il y en a qui vont être surpris.
C'est le tout 450 pour les Pro, mais les 4 marques japonaises se font attendre officiellement.
On ne m'avait pas encore présenté comme celà. On peut le voir de différentes manières, il n'y avait que les KTM, aujourd'hui, il y a des Yamaha, Sherco, Aprilia, Beta, et BMW. Je ne cherche pas forcément à avoir Honda usine, Yamaha usine etc, si on peut avoir des gros teams comme on voit, c'est bien. Ils sont compétitifs pour la gagne.
Rappelles nous 2 chiffres, véhicules et personnes sur le bivouac le soir.
Ce sont 750 véhicules et 2500 personnes, voir un peu plus cette année.
Merci David, bon courage et à bientôt.
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