Covoiturage, locations entre particuliers : attention aux vols de voitures par abus de confiance
Si la technique la plus employée par les voleurs reste le piratage informatique, de plus en plus d'autos sont dérobées par abus de confiance. Les malfrats profitent par exemple d'un covoiturage pour subtiliser le véhicule.
Quelques jours après le palmarès des voitures les plus volées dans l'Hexagone établi par nos confrères d'Auto Plus, voici une autre étude, l'Observatoire Traqueur 2016. Le Groupe Traqueur est spécialisé dans l'après-vol, équipant de systèmes de géolocalisation et traçabilité un parc de près de 300 000 véhicules. Cela lui permet d'avoir des données représentatives sur les méthodes de vols, le parcours des véhicules dérobés ou encore les régions les plus touchées.
La société indique que la technique la plus employée reste de loin le « mouse jacking », le vol à la souris. L'auto est dérobée par piratage informatique. Sur le parc de Traqueur, ce procédé a représenté 68 % des méfaits. Mais l'explosion d'un nouveau phénomène est pointée du doigt : l'augmentation des vols par abus de confiance, qui ont représenté 15 % des vols observés par l'entreprise en 2016, contre 11 % en 2015. Ce procédé devance désormais le home-jacking.
En cause ? Les nouveaux modes de consommation de l'automobile, avec la démocratisation du covoiturage et de l'autopartage (comme les services de location entre particuliers). Certains petits malins profitent d'un moment d'inattention des conducteurs pour partir avec le véhicule, par exemple pendant une pause aux toilettes ou lors de l'achat de nourriture sur une aire d'autoroute.
D'ailleurs, Traqueur indique que son propre palmarès des véhicules les plus volés est influencé par l'abus de confiance. Si les autos les plus dérobées restent des SUV luxueux (Range Rover, Range Rover Evoque et BMW X6), la Peugeot 308, très répandue sur nos routes et donc dans les covoiturages, grimpe en 4e position.
Qu'est-ce que l'abus de confiance ?
Selon la définition de l'État, "il y a abus de confiance quand une personne s'approprie un bien que lui a confié sa victime. [...] Pour que l'abus de confiance soit reconnu, il faut donc prouver que le bien a été détourné de l'usage prévu ou n'a pas été rendu dans les délais fixés." D'ailleurs, dans la définition officielle, l'abus de confiance est différent du vol, car "Il y a vol si le bien a été pris par l'auteur des faits sans aucun consentement et sans remise volontaire de la victime".
Le site de l'administration française précise que la peine encourue est de 3 ans d'emprisonnement et jusqu'à 375 000 € d'amende (7 ans et 750 000 € si la victime est une personne vulnérable).
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