Confinement : la vente des carburants chute, les cours du pétrole restent au plus bas
Florent Ferrière , mis à jour
En mars, la consommation des carburants en France a baissé de 25 %. Et sur les derniers jours, la baisse des achats dans les stations est même de 75 à 80 % !
Les mesures de confinement, entrées en vigueur le 17 mars, se ressentent à la pompe. Selon les données du Comité Professionnel du Pétrole, la consommation de carburants routiers a reculé de 24,9 % en mars 2020 (par rapport à mars 2019). Cela représente encore 3,08 millions de mètres cubes de carburant livrés dans les stations françaises.
Preuve que le confinement a fortement ralenti l'activité économique, les livraisons de gazole, carburant incontournable des professionnels, ont reculé de 25,9 %, alors que celles de sans-plomb ont reculé de 21,4 %. La part du gazole dans la consommation française reste très majoritaire, avec 77,9 % en mars dernier (un point de moins par rapport à mars 2019).
Forcément, la consommation de carburant a chuté à la fin du mois. L'Ufip (Union française des industries pétrolières) estime que sur les dix derniers jours de mars, la demande dans les stations a reculé de 75 à 80 % ! Olivier Gantois, président de l'Ufip, a déclaré : "Nous sommes en face de chiffres historiques, mais nous poursuivons notre objectif de sécurité d’approvisionnement pour tous nos clients, notamment les professions médicales et sanitaires et celles du transport routier de marchandises, qui, plus que jamais, comptent sur nos produits".
Il n'y a donc pas de risque de pénurie. La chute de la consommation se fait en même temps qu'une chute des prix à la pompe. Les tarifs des carburants sont au plus bas depuis 2017, après une dégringolade des prix du pétrole, le baril étant récemment tombé sous les 30 $, alors qu'il était à plus de 60 $ en début d'année.
Les principaux pays producteurs d'or noir se sont entendus pour réduire leur production afin de relancer les cours, ou au moins les stabiliser. Les membres de l'Opep+ ont acté une baisse de 9,7 millions de barils par jour pour mai et juin. Mais c'est sans succès encore. Hier (lundi), le baril de Brent était de nouveau en baisse, toujours sous 30 $. Mardi, à la mi-journée, le Brent reculait encore de près de 6 %.
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