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Conducteurs, les aides à la conduite de votre voiture ne font pas tout.

Dans Economie / Politique / Social

Olivier Pagès

Les systèmes de conduite semi-autonome se développent de plus en plus sur les véhicules actuels. Même s’ils devraient représenter à l’avenir un progrès en matière de sécurité routière, une étude menée par les fondations Vinci Autoroutes et MAIF démontre toutefois la nécessité pour le conducteur de rester vigilant. Explications.

Conducteurs, les aides à la conduite de votre voiture ne font pas tout.

C’est bien connu. Toutes les avancées technologiques n’ont pas que des effets positifs. Avec la conduite autonome, certains s’imaginent déjà dormir ou lire pendant que leur voiture les amènera d’un point A à un point B. Cela sera possible avec le niveau 5 d’autonomie mais on en est encore loin aujourd’hui. Pour l’instant, on doit se contenter de conduite semi-autonome avec des régulateurs de vitesse adaptatifs plus ou moins élaborés. Il s’agit certes d’une avancée, mais cela ne déresponsabilise pas le conducteur comme le prouve cette étude.

Réalisée sur simulateur de conduite, elle consistait à demander à 60 personnes (réparties en trois groupes de 20 conducteurs, différenciés en fonction de leur âge : les 20-30 ans dits « jeunes », les 40-50 ans dits « quadragénaires », et les plus de 60 ans dits « seniors ». Chaque groupe était constitué d’autant de femmes que d’hommes) d’effectuer un trajet autoroutier de 53 kilomètres. À partir du 10e kilomètre, les conducteurs devaient activer et maintenir en permanence le régulateur de vitesse adaptatif et le contrôle de trajectoire. Ils pouvaient reprendre le véhicule en main s’ils estimaient que la situation l’exigeait. C’est justement là que les choses se compliquaient car deux aléas successifs totalement inattendus allaient survenir sur le parcours.

Scénario 1 : au 23e km, un camion suivi sur la voie de droite se déporte sur la voie de dépassement pour contourner une zone de travaux. Le système d’assistance à la conduite ne détectant pas cette zone, l’automobiliste doit reprendre le contrôle de son véhicule, circulant à 110 km/h, pour éviter les cônes et le fourgon d’intervention. Ce scénario a pour objectif de tester la réactivité des conducteurs lorsqu’ils délèguent une fonction à un système d’assistance à la conduite.

Scénario 2 : au 43e km, sur une voie présentant une courbe, le sujet est averti par messages visuels puis sonores de la désactivation du mode automatique de maintien dans la voie, et doit reprendre le plus rapidement possible la main pour maintenir sa trajectoire. Cette mise en scène a pour but d’évaluer l’effet que peut avoir la confiance dans les systèmes d’assistance à la conduite sur la distraction et la somnolence des conducteurs.

Des résultats édifiants et un peu effrayants !

Après avoir confronté à ces deux difficultés, il en ressort que les temps de réaction, en cas de besoin de reprise en main par le conducteur, sont plus que doublés par rapport à une conduite sans assistance. Ainsi, en mode de régulation de la vitesse, le temps de réaction est de 2,2 secondes en moyenne, soit 67 mètres parcourus à 110 km/h ; c’est à-dire 30 mètres de plus que pour un temps de réaction normal (compris entre 1 et 1,5 seconde). En cas de désactivation du système de maintien dans la voie de circulation (scénario 2), le temps de reprise en main du véhicule en toute sécurité est de 4,5 secondes en moyenne, soit plus de 130 mètres parcourus. Il apparaît aussi une baisse de l’éveil dès 10 minutes, soit 2 fois plus rapide qu’en conduite sans assistance pour l’ensemble des conducteurs.

Parallèlement à cela, cette étude démontre également que les conducteurs n’ont pas toujours les bons réflexes. Plus d’un automobiliste sur 4 (27 %) a donné un coup de volant dans le mauvais sens. Dans le scénario 1, ces réflexes n’ont pas permis aux conducteurs d’éviter la zone de travaux : plus d’un tiers d’entre eux (35 %) est entré en collision avec des cônes de balisage et 10 % avec le fourgon d’intervention situé en aval. Dans le scénario 2, les conducteurs ne sont pas parvenus à maintenir une trajectoire optimale pour leur sécurité et celle des autres usagers de la route (en moyenne, les véhicules se sont déportés de 1,25 mètre).

Même si les enseignements de cette étude ne sont pas surprenants, il apparaît une nouvelle fois utile de rappeler certains conseils comme par exemple rester toujours vigilant même quand ces aides à la conduite sont enclenchées, apprendre à se servir de ces technologies et surtout connaître leurs limites (zones de travaux) et surtout penser à s'arrêter régulièrement afin d'éviter de s’endormir, première cause d’accident sur les autoroutes.

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