Présenté lors du salon de Milan 2017, le VFX-WR a la lourde charge de remplacer le VFX-W (retrouvez ici son essai complet) à la carrière bien remplie. Il faut dire qu'il s'est fait quelque peu attendre ce "WR" après près de dix années de bons et loyaux service de son prédécesseur… des années qui ont permis à Shoei de peaufiner le dernier-né de la série VFX.Si visuellement les évolutions ne sautent pas aux yeux c'est bel et bien vers l'intérieur qu'il faudra se tourner pour profiter des dernières innovations orientées sécurité.Son aîné imposait son style, ce VFX-WR reste dans la lignée avec une filiation marquée avec un arrière toujours aussi reconnaissable… et complexe à réaliser : c'est le casque le plus compliquer à fabriquer dans l'intégralité de la gamme (moule en 3 parties). On le comprend aisément.Si le cross gagne en agressivité lors de ce relooking il progresse aussi de par sa technologie qui intègre un nouveau système d'absorption des chocs : le M.E.D.S (pour Motion Energy Distribution System). Concrètement on retrouve un élément central visant à réduire l'accélération d'énergie rotative (provoquée par l'accélération de la tête en cas d'accident). La force de rotation appliquée à la tête sera fortement réduite en cas de chute. Soit une estimation de 15 % de sécurité supplémentaire… nous confiait la marque lors de sa présentation à Milan qui précisait également que le calotin EPS absorbe l'impact comme habituellement. Ancré par une large colonne centrale, l'insert EPS bascule durant l'impact, permettant aux trois colonnes latérales d'absorber l'énergie permettant de réduire la force de rotation appliquée à la tête.On retrouve toujours le système d'extraction d'urgence EQRS (Emergency Quick Release System) initié en 2009 revu pour l'occasion gagnant en intuitivité ainsi qu'une Coque AIM+ en fibre de verre organique, multifibres et fibres organiques à couches multiples chère au japonais. Bref du haut de gamme décliné en quatre tailles de coques pour une plus grande compacité générale. Sur la balance la version aujourd'hui en essai ne pèse que 2 grammes de plus que son aînée (1 315 contre 1 313 grammes vérifiés pour une taille S)… c'est vous dire tout le boulot effectué par Shoei pour arriver à une telle mesure. Chapeau.Lorsque l'on enfile le fibre aucune surprise, on est clairement dans un Shoei. Garniture ferme mais moelleuse intégralement démontable (cache-jugulaire inclus), large champ de vision, visière réglable, protectrice, mieux intégrée à la coque, 16 entrées et extractions d'air (mousse cache poussière de mentonnière amovible via une vis)… on n'est pas déçu même si une nouvelle fois nous aurions aimé trouver un intérieur au tissu foncé dans son intégralité pour une meilleure résistance aux salissures.Immédiatement à sa place le VFX-WR offre une bonne découpe capable de laisser passer quasiment tous les masques et si ce n'est pas suffisant le nez amovible ouvrira encore un peu plus le champ des possibles. Notons que durant l'intégralité des roulages la protection contre les projections n'a pas été mise en cause tout comme la ventilation plus efficace que jamais. Appréciable en off-road d'autant plus que le tissu retenu sèche rapidement. Si les mousses sont moins irritantes lors des enfilages répétés elles le restent encore un peu avec la sueur.Avec un excellent équilibre général et une bonne répartition du poids, le fibre se révèle un excellent allié même en discipline rapide comme en Supermotard. Confortable même lors des longs roulages le Shoei progresse sur la stabilité et la résistance au vent le rendant, par conséquent, moins fatigant... Que du bonus...Ce casque a les moyens de devenir une référence dans le domaine. Shoei fait progresser son haut de gamme qui devient plus confortable et plus aéré que par le passé. Offrant un sentiment de sécurité, un excellent maintien et une stabilité de haut vol le VFX-WR reste cher mais il vaut clairement son prix même s’il peut encore s'améliorer du côté des garnitures qui pourront être irritantes lorsque l'on transpire généreusement.