Rafraîchi au niveau de la présentation mais surtout conforme aux normes antipollution Euro 3, le Scarabeo 500 est le frère jumeau du Piaggio Beverly. Pas étonnant de leur trouver un air de famille, les mêmes qualités et les mêmes... inconvénients. Hormis l'espace situé sous l'assise qui accueille péniblement un casque intégral en position couchée, aucun rangement annexe n'est prévu. Pas très pratique pour un scooter en général et franchement pénible si celui-ci est annoncé comme un vaisseau au long cours ! Heureusement, il présente d'autres avantages à commencer par une assise basse propre à satisfaire tous les gabarits et à conférer une bonne maniabilité en manœuvre.La transmission douce et efficace permet de profiter du couple et de la puissance du moteur, l'absence de patinage intempestif n'élève pas le niveau sonore plus que nécessaire. Les réglages d'injection font la part belle à l'efficacité mais le résultat ne fera pas oublier la vivacité réjouissante de l'ancienne version, légèrement plus polluante il est vrai.Quant au poids qui frôle les 200 kg en ordre de marche, il ne se fait pas trop sentir, sauf au freinage. Malgré le système couplant avant et arrière, on aimerait plus de conviction sur les premiers mètres de ralentissement en cas de freinage d'urgence. Sur route, le Scarabeo 500 prend aisément sa vitesse de croisière s'établissant aux environs de 120/ 130 km/h, offrant une bonne protection et un confort de qualité. La stabilité, qui ne peut être prise en défaut, est obtenue au détriment de la vivacité en entrée de courbe, même s'il ne s'agit pas d'un modèle sportif, un peu moins de réticence serait bienvenu. Abouti techniquement, le Scarabeo 500 n'apporte pas grand chose sur un marché offrant une palette de modèles soit plus sportifs, le Yamaha T-Max, soit infiniment plus pratiques, comme le Piaggio X9.Ce ne sont pas ses grandes roues qui feront la différence, les autres scooters ont trouvé d'autres façons d'offrir une stabilité correcte et il y a fort à parier qu'il peine à trouver son public, surtout lorsque le groupe Piaggio, détenteur de la marque Aprilia, annonce la sortie d'un Beverly 400, jumeau du Scarabeo, aussi puissant et moins cher. Drôle de marketing à l'italienne!