Après avoir fait parler d’eux lors du premier confinement, ils sont de retour lors de l’épisode 2. « Ils », ce sont les grands excès de vitesse. Si la situation sur les routes est loin d’être la même que lors du premier confinement, beaucoup plus restrictif en matière de déplacements, la baisse de trafic a pour conséquence directe de pousser au vice certains usagers de la route.Que ce soit en appuyant sur le champignon ou en tournant la poignée dans l’angle, une partie des Français en profite pour pousser leur mécanique et monter dans les tours. Une situation qu’explique Marie-Gautier Melleray, la déléguée interministérielle à la sécurité routière, de façon très simpliste : " l'explication qui paraît la plus naturelle mais méritera d'être affinée, c'est que ces personnes, qui subissent de fortes contraintes liées au confinement, jugé pesant, aient envie dans d'autres domaines de s'affranchir des contraintes". Effectivement, une analyse plus poussée ne serait pas superflue…Quoi qu’il en soit, les chiffres relevés par les radars automatiques sur les deux premières semaines de novembre sont assez révélateurs de ces comportements rebelles : + 22 % d’excès de vitesse de 40 à 50 km/h au-dessus de la limite, et carrément + 50 % pour les excès de vitesse de plus de 50 km/h.Ironie de la situation, le nombre d’excès de vitesse de moins de 20 km/h est en baisse de 30 % ! La bonne nouvelle est que visiblement il y a moins de distraits sur les routes.Mais cela mériterait d’être affiné.