"C'est bien simple, et c'est valable pour toute la France, l'effet du confinement a été instantané dans les parkings publics, avec une baisse pour l'activité en horaire de l'ordre de 90 à 95 %", nous explique Édouard Lecomte, directeur général de la Fédération Nationale des Métiers du Stationnement (FNMS). Et depuis lundi, jour officiel du déconfinement, c'est semble-t-il "plus un frémissement" qu'une véritable reprise qui est pour l'instant ressenti dans ces structures.C'est d'ailleurs ce que nous confirme le chef de parc interrogé dans notre vidéo. Dans ce grand parking parisien, situé vers une grande gare ferroviaire, l'activité y reste très faible depuis le déconfinement du 11 mai. Alors qu'en pleine journée, ce parking tourne habituellement "quasiment à 100 %", son taux de remplissage peine à atteindre les "15 %" en ce moment. Il y a des jours, insiste cet employé, où il n'y a "pas un seul véhicule qui rentre".Il faut dire qu'à Paris - comme d'ailleurs dans toutes les grandes villes : Lille, Marseille, Bordeaux, Lyon et bien d'autres -, le stationnement a été gratuit tout au long du confinement. Dans la capitale, le stationnement résidentiel le reste même jusqu'au 2 juin. En théorie, les contrôles pouvaient se poursuivre sur le stationnement gênant et/ou interdit, mais à chaque fois que nous avons pu interroger des policiers - du moins sur Paris -, ils ont admis que cela ne faisait pas partie de leurs priorités.Un chauffeur-livreur : "Jusqu'à maintenant, personne n'a parlé de nous"Un loueur de voitures : des clients ont dû garder leur location pendant le confinementUn immunologiste à vélo : "Les transports en commun, c’est pas une bonne idée"Deux ambulanciers franciliens : "On n'est pas du tout à l'abri"Une dame de ménage en RER : "J'ai très peur !"Un chauffeur de bus : "Y a plus de stress"Un taxi parisien : "On peut aller crever !"Un garage/station-service : "On est obligé" de rester ouvertUne étudiante rapatriée : "Tous les trains sont complets"Un livreur à l'hôpital : "Café, jus d'orange, croissants (...) pour les soignants"