Youpi ! Il commence à faire beau, les routes sèchent et une espèce en hibernation depuis l'automne dernier pointe timidement le bout de son garde-boue avant : le motardus urbanum estivalum.Cousin du motardus mordicum, qui lui roule toute l'année quels que soient la pluviométrie, la température et le nombre de gamelles qu'il se sera prises sur la neige ou le verglas, le motardus estivalum refait surface sur nos rocades, autoroutes urbaines et autres périphériques.Comment le reconnaître me direz-vous ? Simple, avec un peu de sens de l'observation :Bref, la raison à ceci est simple et de bon sens : son cuir n'étant pas étanche, dès que la température descend en-dessous de 22° et les risques de pluie à 3 jours dépassent 10% sa moto reste au garage. De toute façon, la moto sous la flotte, faudrait être fou : ça glisse et après il faut un temps pas possible pour la nettoyer.Son cousin (pas si) éloigné, lui, a depuis longtemps laissé tomber le nettoyage hebdomadaire de sa meule au profit d'activités nettement plus intéressantes, comme d'aller discuter sur un forum internet des intérêts comparés du PR16 et du PR19, ou de la taille maximale admissible des tenues des umbrella-girls de Moto GP. Il sait de toute façon que s'il la récure dans tous les recoins, il pleuvra forcément demain.Pendant ce temps, le cousin l'a dépassé en se faufilant entre les deux files de droite depuis 10 minutes et caracole 8km plus loin, trajectoires tendues entre les voitures et pots ronflants, presque arrivé au boulot. C'est vrai quoi, on n'a pas que ça à foutre...Mais une fois le mois d'août passé (un bonheur, pas un chat sur la route, pas de files de voitures à remonter, seule ombre au tableau les deux amendes pour excès de vitesse reçues en revenant de vacances, franchement 86km/h retenus pour 80 c'est abusé) la vie reprend son cours, le ciel gris reprend ses droits, et le motardus urbanum estivalum reprend le métro.Toutes les bonnes choses ont une fin.