Au Canada, l'Observatoire scientifique de la mobilité durable du Québec a vu le jour en juin 2008 dans un contexte de hausse du prix des carburants et de développement des transports en commun, des modes de locomotion doux pour réduire la dépendance à l'automobile. Ses créateurs ? La ville de Montréal, l'Association du transport urbain du Québec (ATUQ), l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal, également membres fondateurs du Forum québécois de la mobilité durable.Cet observatoire se présente comme un outil important dont les missions sont les suivantes : étudier la mobilité des personnes et des marchandises en regard des choix, des pratiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire et à la lumière des impératifs du développement durable ; converger l'expertise des chercheurs de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal, celle de leurs collègues d'autres unités de l'Université et de leurs partenaires pour poursuivre la recherche en matière de transports durables ; informer les différents intervenants dans le développement de la mobilité durable ; soutenir les acteurs et les initiatives de la mobilité durable au Québec ; contribuer à documenter, évaluer les meilleures pratiques et à sensibiliser, éduquer ; mesurer les progrès accomplis sur une période de 5 ans à partir de l’automne 2008.Jean-Jacques Beldié, président de l'ATUQ, affirme que si nous voulons lutter contre la pollution automobile, réduire la congestion des grandes villes et traverser la crise énergétique, nous n'avons pas le choix, nous devons prendre le virage de la mobilité durable : l'Observatoire scientifique de la mobilité durable du Québec est ainsi nécessaire pour réussir ces défis au Canada. Pour Marc Gascon, premier vice-président de l'UMQ, le domaine des transports est l'illustration même de la difficulté de concilier les priorités et la nécessité de mieux définir l'équilibre indispensable entre les différents enjeux sociaux, économiques, environnementaux ainsi que les choix d'aménagement des espaces dans les villes : comme il est impensable de marquer un temps d'arrêt dans les déplacements quotidiens, la solution s'impose d'elle-même, il est primordial d'apprendre à être mobile autrement !