Carburants : les Français et Hollandais aiment l'E10, mais pas les Allemands
En France, aux Pays-Bas et dans d'autres pays européens, le carburant E10 suscite enfin de l'engouement. Mais toujours pas dans le premier pays automobile d'Europe, qui le boude copieusement.
En 2020, le SP95-E10 (ou plus simplement E10) a franchi la barre des 50 % de parts de marché chez les carburants essence. Le 95 et le 98 perdent donc un peu de terrain, alors que la réticence des Français recule. Des Français pourtant souvent frileux à l'idée de la nouveauté, mais pas cette fois, même s'il aura fallu du temps pour que les réfractaires osent mettre cette petite part en plus d'éthanol dans leur réservoir.
Une popularité grandissante un peu partout dans les principaux marchés automobiles européens, sauf... en Allemagne, le pays automobile par excellence. Ce pays où l'on trouve du SP100 dans les stations-service, mais où l'automobiliste affiche toujours de la méfiance vis-à-vis de ce qui permettrait de réduire les émissions de CO2 de plusieurs millions de tonnes par an, selon certaines études.
Cela fait près de 10 ans que l'E10 est proposé dans les stations allemandes, mais sa part de marché n'est que de 14 %, contre plus de 50 % en France, reprécisons le. L'automobile club allemand (l'ADAC) a mené une étude en ligne pour connaître les raisons de cette faible popularité. Et la principale raison est simple, et récurrente : environ la moitié des sondés expliquent qu'ils n'utilisent pas l'E10 parce qu'ils ont des doutes sur la comptabilité avec leur véhicule, alors que la quasi totalité du parc auto allemand à moteur essence pourrait rouler sans problème avec ce carburant, d'autant plus qu'il y a déjà de l'éthanol dans le SP95 dit "classique".
D'autres raisons sont avancées (craintes sur la maintenance plus importante du véhicule, sur une hausse de la consommation, sur l'impact environnemental de l'éthanol avec les cultures), mais elles sont plus minimes.
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