BMW R12 : et si la NineT se faisait plus cruiser ?
Moins puissante, moins coupleuse, moins rapide que la NineT, la R12 est aussi plus lourde, plus longue et plus simple. Surtout, elle monte sur la même plateforme que celle du best-seller de la marque à l’hélice, une roue de 19 pouces à l’avant et de 16 à l’arrière, ainsi qu’un équipement spécifique. Résultat ? Elle est totalement différente, bien moins chère, mais que lui reste-t-il ?
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14 990 €. C’est le prix de base de la nouvelle version de la BMW R12. Plus qu’une déclinaison ou une version dégradée de la dorénavant célèbre NineT, elle est un modèle à part et presque économique de la gamme Heritage. Économique ? Si l’on s’en tient à sa version de base, presque (n’oublions pas que l’on évolue dans l’univers BMW moto. Bien entendu, ce serait à la fois dommage et impensable de ne pas gonfler un tant soit peu la note finale : cette moto ne prend tout son sens qu’au travers de ses options et possibilités de personnalisation. Ainsi deux versions de la R12 nous sont-elles passées entre les mains lors de sa présentation : un bobber et la version standard « plus plus ».
Modulation à volonté (et au porte-monnaie)
Les différences ? Une selle monoplace contre une biplace, un guidon Drag Bar presque droit et outrancièrement large rendant presque caricaturale la position de conduite (et le tarif de 455 €) contre un guidon doré (option à 195 € « seulement ») agréablement relevé rappelant combien la colonne de direction est proche du sol et la moto compacte, un échappement Akrapovic en titane (à seulement 1 146 € - soit le prix d’une ligne complète il y a peu encore -) contre une double sortie superposée du meilleur effet façon moto mythique des années 80 et sobrement dénommée « échappement design », sans oublier un support de plaque sur le paralever, autrement dit le fameux arbre de transmission finale des BMW à moteur Boxer, contre un élément traditionnel placé sur la bavette arrière.
Option 719 pour une série vraiment spéciale…
Sur les deux modèles, l’Option 719 à 2 190 € comprenant un coloris spécifique, les couvre culasse fraisés au coloris de la moto et les couvre bobine d’allumage, les monogrammes 719, un bouchon d’huile plus travaillé que l’origine, le pack Finition Pro à 1 740 € incluant l’alarme, le capteur de pression des pneumatiques RDC, l’aide au démarrage en côte (Hill Start Control ou HSC), le très intéressant Shifter Pro, l’éclairage adaptatif en courbe dit « feux de route Pro », le régulateur de vitesse et les poignées chauffantes que l’on pilote depuis l’instrumentation et les traditionnelles commandes à la main proposant l’immuable molette rotative et multi directionnelle. Bon point et fait rare dans la production actuelle, il est possible de désactiver d’un simple clic l’anti patinage afin de profiter sans entrave de la puissance du moteur.
Une classique qui peut passer au digital
N’oublions pas le Connected Ride Control à 295 € permettant de placer son smartphone sur un support SP Connect et d’en faire uneinstrumentation déportée. On l’alimente au choix au moyen de la prise USB C ou de la prise mini 12V placée implémentées. et pilotable depuis le guidon (navigation comprise – même si elle nous est apparue peu performante) via l’application dédiée, à la manière de ce que nous avons découvert sur le Ce-02.
Autre élément commun avec le scooter électrique de la marque : le compact et design « bloc » instrumentation Digital Display à 130 € remplaçant le cadran « classique » à aiguille dédié à l’indication de la vitesse uniquement, le compte-tours analogique étant en option à… 503 €. Un compteur dans lequel s’enchâsse tout de même un petit écran digital (implémenté d’origine et affichant quelques informations de base) et l’on est déjà à 19 345 € de prestation, tandis qu’il en manque encore pour la « standard », avec la selle confort bi place à 535 € et le kit passager à 210 € comprenant les platines, le tout hors repose-pieds assortis au kit 719 et affichés à 249 €.
Car oui, les commandes aux pieds sont elles aussi spécifiques à la finition la plus « préparée » et la plus travaillée de la marque. À noter que ces éléments sont pourtant de taille réduite et peu agréables à la semelle, avec un toucher ferme et rugueux. Ça fait cher le duo et l’on est juste en dessous des 22 000 € la moto ainsi équipée... Sans forcer, mais avec une bonne partie du catalogue de pièces. Le configurateur BMW vous en dira bien plus, mais si vous êtes amateurs de jantes à rayons et si vous avez encore 885 € à dépenser, elles sont à votre disposition. Pas cher, dans l’absolu, mais tenant compte du montant des jantes à bâtons (et tubeless) retirées en sortie d’usine !
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