Radars : la machine à cash - Enquête sur les scandales et profits liés aux marchés publics (vidéo)
Claude Barreau , mis à jour
Après un an d'enquête, les journalistes d'ExtraMuros et de Reflets.Info révélent comment des entreprises privées ont fait main basse sur les juteux marchés publics des radars et comment elles ont surfacturé de nombreuses prestations. Tout cela avec la complicité passive de l'Etat. Cette enquête met aussi en lumière le « pantouflage » de deux anciens ministres,Thierry Breton et Francis Mer, qui, après avoir travaillé sur ce dossier des radars, sont partis dans les sociétés bénéficiaires de ces marchés publics, Atos et Safran.
Les radars sont devenus le symbole du ras-le-bol fiscal, d’une vie trop chère pour les Français. Un an après le début de la crise des Gilets Jaunes durant laquelle les radars automatiques ont cristallisé une partie du mécontentement, ce documentaire dévoile une facette jamais racontée du système : la gestion des marchés publics.
Cette enquête très documentée qui a duré un an a été menée par Stéphanie Fontaine, Lizzie Treu, Antoine Champagne, Jacques Duplessy.
Pour la première fois, des journalistes ont enquêté sur ces contrats que l'Etat a passés pour mettre en place le traitement automatisé des infractions. Des marchés publics qui ont été notamment passés sans appel à concurrence, au détriment de toutes les règles de bonne gestion et de la législation en vigueur !
Depuis 2003 et l'apparition des radars, ces journalistes en ont répertorié plus d’une centaine. C'est un système très opaque, mais ils ont réussi à calculer que depuis 2009, ces contrats ont représenté une dépense de plus de 2,5 milliards d’euros. Une manne qui a profité à quelques entreprises privées avec la complicité passive de l'Etat, pas très regardant sur la facture.
En s’appuyant sur des documents inédits et des interviews d’acteurs politiques mais aussi de celles d'interlocuteurs moins exposés mais qui se trouvaient au coeur du système, les journalistes d'ExtraMuros et de Reflets.Info révèlent le laisser-aller de l’État dans la gestion de cet argent public, comment il a laissé des entreprises privées surfacturer de nombreuses prestations. Cette enquête met enfin en lumière le « pantouflage » de deux anciens ministres (Thierry Breton et Francis Mer) et de fonctionnaires qui, après avoir travaillé sur ce dossier des radars, sont partis dans les sociétés bénéficiaires de ces marchés publics. Deux informations judiciaires ont été ouvertes à la suite des plaintes déposées par l’association anticorruption Anticor.
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