Avec la pénurie de voitures, le risque de suppressions d'emplois dans les concessions
60 % des concessionnaires envisagent des réductions d'emplois dès le début de 2022.
Vous l'avez sûrement constaté si vous êtes à la recherche d'une nouvelle voiture : si on peut toujours passer commande, il est plus compliqué de se faire livrer ! L'approvisionnement est fortement ralenti par le manque de semi-conducteurs, des éléments électroniques très utilisés dans nos voitures. Les constructeurs doivent donc ralentir voire stopper temporairement des chaînes d'assemblage. Il y a quelques semaines, le groupe Renault anticipait ainsi une perte de 500 000 véhicules sur l'ensemble de 2021.
Et au bout de la chaîne, c'est la double peine pour les vendeurs. Premier problème, une bonne partie de leur rémunération dépend des ventes réalisées, avec des commissions… mais il faut pour cela des livraisons. Francis Bartholomé, président du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), a toutefois souligné que "beaucoup de concessionnaires ont fait ce qu'il fallait pour que les collaborateurs ne soient pas trop pénalisés."
Mais le deuxième problème pour les gérants est que l'explosion des délais de livraison repousse l'encaissement des ventes. Les finances de l'entreprise sont donc mises à rude épreuve. Certains commencent donc à penser à des suppressions d'emplois.
Selon le CNPA, 60 % des concessionnaires pourraient supprimer des postes, et ce dès le premier trimestre 2022. L'estimation résulte de "tests qu'on vient de faire auprès des entreprises" a précisé Francis Bartholomé. Le CNPA demande notamment une meilleure prise en charge du chômage partiel.
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