Autoroutes : les conducteurs de moins de 35 ans sont particulièrement dangereux
En 2018, le nombre de morts sur les autoroutes concédées a de nouveau baissé. Il a représenté moins de 5 % de la mortalité routière. La première cause d'accidents devient l'usage des drogues, alcools et médicaments, devant la somnolence. Les plus jeunes sont souvent fautifs.
3 488 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises l'année dernière. Sur ce total, seulement 157 décès ont été enregistrés sur les autoroutes concédées (près de 9 200 km), soit moins de 5 %. En 2017 il a eu 166 décès. Pour l'ASFA, l'association qui regroupe les concessionnaires, "le niveau de sécurité sur autoroute est cinq fois supérieur aux autres réseaux routiers".
Il y a 1,4 accident mortel par milliard de kilomètres parcourus, un bilan en légère baisse par rapport à 2017. Sans surprise, le risque d'accident est plus élevé la nuit et le week-end. L'ASFA souligne d'ailleurs que plus d'un tiers des accidents mortels implique un seul véhicule, ce qui met en évidence le comportement des conducteurs.
L'ASFA n'hésite pas à pointer du doigt le comportement dangereux des conducteurs de moins de 35 ans. Ils ne représentent que 18 % des conducteurs sur les autoroutes mais sont impliqués dans près d'un tiers (30 %) des accidents mortels ! Ils sont particulièrement concernés par les accidents liés à la vitesse excessive et aux manœuvres dangereuses, représentant la moitié de ces cas ! Et ils sont responsables de deux accidents sur cinq dans les cas avec la consommation d'alcool ou drogue.
De manière générale, la première cause d'accidents dans le bilan de l'AFSA devient la consommation d'alcool, drogue ou médicament, impliqué dans 23 % des cas. Sur la période 2014-2018, trois conducteurs alcoolisés sur cinq ont une alcoolémie deux fois supérieure à la limite légale. La somnolence n'est donc plus le premier facteur, et est même en net recul, passant de 25,3 à 18,6 % des cas d'accidents mortels. Un accident sur deux liés à cette cause intervient entre minuit et 9 heures. Le pic est de 6 à 8 heures avec 22 % des accidents mortels.
Le facteur inattention a été relevé dans davantage d'accidents : 13,6 % contre 11,3 % en 2017. Évidemment, on pense à l'usage du téléphone en conduisant. 6 % des accidents ont fait suite à un contresens ou un recul face au péage. Sans surprise, ici, les conducteurs alcoolisés et les seniors sont responsables dans la majorité des cas (un contresens mortel sur deux a été causé par un plus de 70 ans entre 2014 et 2018).
L'ASFA tire aussi un bilan des accidents avec le personnel autoroutier. Il y a eu une baisse de 29 % avec 138 collisions l'année dernière, ce qui reste beaucoup. 11 employés ont été blessés. Les poids lourds sont particulièrement fautifs, représentant 56 % des cas. On rappelle que depuis quelques mois, le Code de la route intègre la notion de corridor de sécurité : la loi impose aux conducteurs de se déporter le plus loin possible à l'approche de véhicules stationnés sur le bas-côté
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération