Alcool : les éthylotests vendus dans le commerce ne sont pas tous fiables
Avoir le réflexe de glisser dans sa boîte à gants un éthylotest est une bonne initiative. Mais une enquête montre qu'il ne faut pas toujours se fier à leurs indications. La prudence et plus encore le bon sens des conducteurs restent donc de mise.
Vous allez peut-être enchaîner les repas en famille ou entre amis à l'occasion des fêtes de fin d'année, avec souvent la tentation de vous faire un petit plaisir alcoolisé. Il n'est jamais superflu de rappeler que celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas. Et il faut également avoir à l'esprit que l'alcool reste présent dans le sang pendant plusieurs heures.
Un petit apéro, un verre de vin blanc sur le foie gras, un peu de vin rouge au moment de la dinde et une flûte de champagne pour pousser la bûche : même si vous vous contentez du minimum syndical et que vous prenez la route bien après le dessert, votre alcoolémie peut toujours être au-dessus des seuils tolérés.
Heureusement, vous êtes du genre prudent et, si ce n'est pas déjà fait, vous avez l'intention d'investir dans un éthylotest pour vous contrôler avant de démarrer. Mais, prudence, car selon une étude menée par le TCS, une association suisse, ils ne sont pas tous fiables.
Les ballons manquent de clarté
Le TCS a décidé de mettre à l’épreuve 10 appareils en vente libre en Suisse, deux chimiques (des ballons) et huit électroniques en faisant souffler un groupe de neuf personnes, pour lesquelles l'âge et le poids ont été pris en compte afin de calculer les taux d'alcool. Sur les 10 éthylotests, seuls quatre se sont révélés satisfaisants pour le TCS, deux ont été jugés suffisants et quatre ont été qualifiés d'insatisfaisants.
Parmi les mauvais élèves, les modèles chimiques, qui sont pourtant les plus répandus car vendus quelques euros seulement voire distribués gratuitement. Le TCS critique une utilisation « peu aisée », avec une lecture des résultats « difficile à la compréhension d'un néophyte ».
Chez les électroniques, c'est variable, avec des appareils qui indiquent des taux proches de ceux vérifiés par une prise de sang et d'autres qui en sont éloignés. Le TCS souligne que le prix ne fait pas la fiabilité de la mesure et conclut en indiquant que ces systèmes « peuvent être utiles en cas de doute, mais n'offrent en aucun cas une garantie de capacité à la conduite ».
Le plus simple reste donc de ne pas boire, ou de se limiter à un verre.
> Tous les résultats sont sur le site du TCS.
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