Alcool au volant : l'Europe veut une tolérance zéro
Pour faire baisser le nombre de morts sur les routes, le Parlement européen recommande la généralisation du taux d'alcool à zéro.
Chaque année, plus de 20 000 personnes perdent la vie sur les routes de l'Union Européenne (UE). En 2020, cela a représenté un taux moyen de 42 morts par million d'habitants. Par ailleurs, environ 120 000 personnes sont grièvement blessées.
Des chiffres qui restent trop élevés pour le Parlement européen, qui a souligné que l'UE a été loin de remplir l'objectif qu'elle s'était fixé, à savoir réduire de moitié le nombre de décès sur les routes entre 2010 et 2020. Sur cette période, la mortalité a baissé de 36 %. Ce qui reste une belle baisse, mais l'UE constate que les progrès dans la réduction du taux de mortalité stagnent depuis plusieurs années.
Pour améliorer la situation, le Parlement a lancé un appel à la mobilisation et a fait ses préconisations. Il plaide ainsi pour une baisse de la limitation de vitesse à 30 km/h dans les zones résidentielles, où cohabitent de plus en plus automobilistes, piétons et cyclistes. À noter que les grandes villes françaises s'y mettent à tour de rôle.
Parmi les idées avancées, il y a aussi la généralisation d'un "mode de conduite sûre" dans les téléphones des conducteurs afin de réduire les distractions lors de la conduite. Le Parlement imagine également des aides à l'achat et des assurances moins chères pour les véhicules aux normes de sécurité les plus élevées.
L'Europe vise aussi l'alcool au volant, qui est en cause dans environ 25 % des décès. Et sur ce point, les députés n'y vont pas par quatre chemins : ils militent pour une tolérance zéro. Les pays qui ont déjà un taux à zéro ne sont pas nombreux. Ils sont à l'est de l'Europe : République Tchèque, Slovaquie, Hongrie et Roumanie. En Suède et Pologne, c'est 0,2 g/litre de sang, soit à peine un verre. En France, c'est encore 0,5 g/l (avec un taux à 0,2 pour les jeunes conducteurs).
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