Qu'on se le dise, la renaissance de l'industrie moto européenne n'est plus une utopie. Elle est un fait à présent bien concret et qui n'a pas fini de bouleverser des valeurs imposées par des marques venues du Japon, et qui pensaient bien les avoir établies pour elles seules de manière ferme et définitive.
Toute l'actualité Sport
C'est une qualif très serrée qui a eu lieu à Phillip Island pour la catégorie 125. Mattia Pasini en est sorti certes vainqueur, signant par là sa onzième pole position de carrière, mais cette fois, il a eu sa place de pointe non pas avec un boulevard d'avance, mais d'un souffle.
Sur la grille de ce Grand Prix d'Australie 250, on a la satisfaction de voir, en vingt deuxième position, un nom dont on n'avait plus connaissance depuis trois épreuves. Et pour cause, Taro Sekiguchi s'était offert une effroyable cabriole lors du warm-up de l'épreuve de Brno de la catégorie, en allant percuter sans pouvoir rien faire, la Gilera d'un Simoncelli à terre, revenue en pleine piste.
Les images de Jerez, au mois de Mars dernier, sont encore dans toutes les mémoires. Une Gilera atomisée sur le circuit et un Roberto Locatelli désarticulé sur le bas côté, voilà des clichés qui sont furtivement revenus à la mémoire lorsque la caméra australienne découvre le même Locatelli gisant près de sa machine lorsque de la seconde qualification des 250 à Phillip Island.
Jorge Lorenzo n'a pas fait de détail dans la seconde séance qualificative du Grand Prix d'Australie 250. En étant le seul à signer un chrono sous les 1'33, il reste sur sa planète, ne laissant aux autres, toujours rejetés à près d'une seconde, que des miettes.
Par une température hivernal, un fort vent, mais sous le soleil néanmoins, Pedrosa a réchauffé la piste de Phillip Island pour signer sa seconde pole consécutive de la saison, après celle du Japon. Un temps probant contre lequel ni Rossi, et ni Stoner, qui complètent la première ligne, n'ont rien pu faire.
Selon la chaîne Eurosport, Mike Di Meglio aurait touvé un guidon pour la saison prochaine en mondial 125. Le Français, malgré deux saisons bien ternes, mais toujours parsemées de coups d'éclat probants, dont celui du dernier Grand Prix du Japon, aurait donc assuré son avenir alors qu'à l'image de son compatriote Masbou on pouvait craindre le naufrage fatal, avec une année supplémentaire sur une Honda à bout de développement.
C'est du moins ce que l'on affirme ICI. Le boss de la Dorna, qui peut se vanter d'avoir mis une belle pagaille lors du Grand Prix du Japon en faisant sienne la conviction d'un Rossi et l'espérance d'un Pedrosa de voir mis le Moto GP sous le régime du manufacturier unique, semble faire machine arrière sur ce thème brûlant.
Ca s'annonce pour le moins passionnant ce week end du côté de la 125. Le titre y est loin d'être joué et les duellistes Talmacsi-Faubel, qui sont aussi équipiers, se suivent de très près. Et si, par des conditions humides, froides et venteuses, c'est le Hongrois qui a signé la pole du jour, sa chute rappelle que tout ne tient que par un fil.
Jorge Lorenzo peut en finir avec son championnat ce week end en Australie, et au regard de son temps signé lors de la première qualification, il semble bien qu'il ait l'intention de conclure. Avec presque une seconde d'avance, il satellise son ancien équipier Barbera alors que De Angelis et Dovizioso ne sont même pas à l'aspiration de l'Espagnol.