Le marché de l’automobile tricolore n’a pas terminé son exercice 2015 avec la gueule de bois. Pour peu, on parlerait presque d’une santé de fer avec ce dernier thermomètre du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Ainsi, les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 12,5% en données brutes le mois dernier en France par rapport à décembre 2014, permettant au marché automobile français de signer sa première véritable hausse annuelle depuis quatre ans. Mieux, ce sont les constructeurs compatriotes qui tirent au mieux leur épingle du jeu.
Depuis début octobre et son lancement, la Kwid a largement séduit son public en Inde et c'est d'ores et déjà un succès pour Renault qui a enregistré pas moins de 75 000 commandes en seulement deux mois, dont près de 15 000 déjà livrées. La Renault à 3 500 € plaît déjà beaucoup mais ne vous attendez pas trop à la voir débarquer en France.
Le véhicule à benne de la marque à l'ovale bleu fait un carton sur le Vieux Continent. 25 500 exemplaires du Ford Ranger ont été livrés de janvier à novembre 2015.
Avec une Opel Astra séduisante sur le papier et une Renault Mégane renouvelée récemment, le segment C des berlines compactes en Europe promet d'être chamboulé dans les mois à venir. L'hégémonie de la Volkswagen Golf est-elle menacée ? L'avenir nous le dira. En attendant, la seconde place de la Ford Focus est déjà très largement en danger avec un Astra en embuscade.
Mahindra et Pininfarina sont en relation depuis déjà le mois de mars dernier et ils se connaissent bien depuis que le premier cité a embauché un certain Hubert Tassin, un ancien concepteur du second. C’était déjà en 2013. Une relation qui n’est plus loin d’aboutir à un mariage. Le blason indien va s’offrir l’illustre enseigne italienne sans doute avant Noël. Ce ne serait qu’une question de tampon administratif.
Lorsque l’on est un constructeur automobile, fabriquer seulement des voitures ne suffit pas forcément à gagner sa croûte. Pour mettre du beurre dans les épinards, rien ne vaut un bon catalogue de produits dérivés aux marges juteuses. Une stratégie qui peut même dépasser le stade de l’accessoire et celle de la simple suggestion. Elle est donc à considérer comme une part entière de la raison sociale. Ainsi en a décidé Aston Martin qui espère apparaître d’ici peu comme une réelle et complète marque de luxe.
Voilà qui va tendre un peu plus l’ambiance entre les partenaires sociaux et les constructeurs dans l’univers automobile américain. Dans une conjoncture favorable à la reprise d’un marché qui grimpe aussi vite que les 4X4 et autres SUV très demandés par les citoyens de l’Once Sam, voilà que la General Motors décide de faire profiter de l’aubaine ses usines chinoises. Ce qui ne sera pas du goût du puissant syndicat de l’automobile UAW.
L’affaire Volkswagen ayant éclaté, c’est maintenant la chasse à la fiche d’homologation qui est ouverte. De l’autre côté du Rhin, l'association allemande de défense de l'environnement DUH semble s’en être fait la spécialité. Après avoir récemment suspecté le dernier Renault Espace de rejeter 25 fois plus d'oxydes d'azote (NOx) que le plafond autorisé, c’est maintenant l’Opel Zafira qui est visé. La filiale européenne de General Motors n’a pas tardé à réagir.
Les utilitaires sont très utiles pour un constructeur automobile. Ils génèrent des marges et encouragent des accords qui font tourner des usines. Une équation que le groupe français PSA a parfaitement comprise en s’alliant avec Toyota pour un nouveau produit qui fera tourner à plein l’usine tricolore de Sevelnord. Cette dernière s’est vue mourir il y a seulement trois ans en voyant les monospaces s’évaporer. Elle produira à terme entre 70.000 et 100.000 véhicules par an après en avoir fabriqués 60.800 en 2014.
En 1990, l'acheteur moyen d'une voiture neuve avait 45 ans et des poussières. Aujourd'hui, il en a 55, nous apprend le quotidien Les Echos. Question de moyens ? Pas seulement : les jeunes ne s'intéressent plus à l'automobile. Et réciproquement.
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