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Acheter une occasion en leasing. Possible ? Vraiment intéressant ?

Dans Guide fiabilité / Budget

Manuel Cailliot

La location avec option d'achat (LOA), que l'on évoque souvent en parlant de "leasing", est en plein boum. Et les constructeurs la mettent en avant. Mais pour ceux qui achètent des occasions ? On le sait peu, mais oui, le leasing existe aussi pour l'achat d'une seconde main. Avantages, inconvénients, intérêt financier, on vous dit tout.

Acheter une occasion en leasing. Possible ? Vraiment intéressant ?

Nous avons déjà évoqué à maintes reprises sur Caradisiac la LOA et la LLD, cette nouvelle façon d'acheter une voiture. Enfin nouvelle, non, mais depuis quelques années, la progression de ce mode de consommation automobile est exponentielle. De fait, les constructeurs poussent fortement les consommateurs vers ces solutions. 

 

Dans l'esprit de beaucoup de personnes, ce mode d'achat est réservé aux voitures neuves, et le marché de la seconde main en est exclu. Si cela était vrai jusqu'à il y a quelques années, c'est désormais parfaitement faux. En effet, même si cela ne représente encore que très peu au niveau du marché de l'occasion global, les LOA qui concernent les secondes main ont représenté 10,3 % des montants financés en 2018, et c'est en progression de 36,6 % par rapport à 2017 (source ASF, Association française des sociétés financières).

Les constructeurs et les vendeurs professionnels l'ont bien compris. Le marché de l'occasion représente plus de deux fois et demie le marché du neuf. Il y a donc là un gisement de ventes potentiellement réalisables en leasing (LOA) ou LLD. Et si BMW a été le premier constructeur à se lancer dans le leasing en occasion, il a depuis été rejoint par d'autres, comme Smart, Mercedes, Renault, Fiat ou Volvo tandis que des acteurs professionnels hors constructeurs s'y sont mis également. On peut citer certains mandataires, comme Aramis Auto, ou des réseaux de loueurs ou tout simplement des gros pros de la revente (Autosphère, Vivacar, Car Marketing System, Capital Lease, etc.)

Sans rentrer dans le débat de savoir si oui ou non le leasing est intéressant financièrement par rapport à un achat classique à crédit (c'est un autre sujet), voyons ce que peut avoir comme avantages et inconvénients un leasing sur une voiture d'occasion, par rapport au même concernant le véhicule neuf.

 

Les avantages

Certains des avantages sont les mêmes que pour un leasing neuf. Il s'agit essentiellement d'avoir une visibilité sur le budget automobile mensuel, de savoir ce que l'on va exactement payer, et d'éviter les fluctuations.

On peut souvent intégrer aussi avec de l'occasion des extensions de garantie et l'entretien, et ainsi se prémunir des soucis pendant toute la durée du contrat et lisser les coûts d'entretien également. Mais c'est rarement proposé d'office (voir chapitre inconvénients).

Un avantage évident et indéniable d'un achat de seconde main par le biais de cette formule, c'est sans surprise le montant moins élevé des mensualités. C'est logique, car les loyers sont calculés à partir d'une valeur de départ qui a déjà subi plusieurs années de décote. Et chacun sait que ce sont durant les premières années qu'une voiture décote le plus. Et cette perte de valeur annuelle diminue ensuite. Et plus la valeur de départ est proche de la valeur résiduelle en fin de contrat, plus les mensualités seront basses. CQFD. Ceci est théorique cependant. Nous avant en effet constaté des contre-exemples assez nombreux, et carrément étonnants.

 

Quelques exemples concrets.

Acheter une occasion en leasing. Possible ? Vraiment intéressant ?

Prenons une BMW Série 3 318 d Edition Sport avec juste une option peinture métallisée. Neuve, le leasing sur 3 ans et 40 000 km maximum revient à 496 € par mois, avec un premier loyer de 5 985 €. Soit un coût sur 3 ans de 23 881 €.

Le même modèle, certes d'ancienne génération, dans la même configuration, finition Luxury mais d'occasion, peut se trouver, année 2017, 22 000 km, pour 329 € par mois et un apport de 4 198 €. Ce qui fait un total de 16 042 €. Résultat : 7 840 € de différence. Pas rien, et très intéressant dans ce cas.

Attention, nous avons aussi remarqué que certains modèles, selon le kilométrage ou la finition (et les options présentes surtout), pouvaient avoir des mensualités plus élevées que le modèle neuf. Il faut donc se montrer critique et vigilant.

 

Acheter une occasion en leasing. Possible ? Vraiment intéressant ?

En passant par Aramis auto, on trouve un modèle de Peugeot 2008 1.2 Puretech 130 Allure ayant souscrit à 2 700 € d'options, de 2017 et 7 250 km, qui en LOA pour 48 mois et 10 000 km annuels revient à 246 € par mois pour un apport de 4 500 €. Soit un total de 16 300 €

Chez Peugeot, un 2008 neuf 1.2 Puretech 130 Allure auquel on rajoute les mêmes options sera disponible en LOA sur 48 mois (10 000 km par an aussi) pour 313 € par mois, après un premier loyer de 5 230 €. Ce qui fait un total de  20 254 €. Certes, dans ce cas l'entretien est compris, mais même sans entretien, les mensualités sont de 293 €, soit un coût total de 19 190 €.

Soit presque 3 000 € d'écart en faveur de l'occasion (et elle n'a que 7 250 km).

 

Enfin prenons une Renault Clio 4 0.9 TCe 90 Intens. Chez Renault, la mensualité est de 258 euros et l'apport de 1 500 €. L'entretien n'est pas inclus. Le coût total sur 48 mois et pour 40 000 km est de 13 884 €.

Acheter une occasion en leasing. Possible ? Vraiment intéressant ?

En passant par Vivacar, qui regroupe des offres de professionnels, mais propose ses financements, le même modèle, de 2017 et 25 000 km, toujours pour 48 mois, 40 000 km et un apport de 1 500 €, revient à 185 euros par mois sans garantie mécanique et 220 € avec garantie mécanique et offre de remboursement au prix d'achat si la voiture tombe en panne dans la première année. Ce qui donne un coût total sur 4 ans de respectivement 10 380 € ou 12 060 €. Là encore c'est plus intéressant. Mais pas forcément de beaucoup.

 

 

Les inconvénients

 

Ils sont les mêmes que pour le neuf, globalement.

Comme sur les LOA en neuf, le kilométrage annuel et donc celui à ne pas dépasser en fin de contrat est défini contractuellement. Si ça dépasse (pas pour 500 km, mais pour plusieurs milliers oui), vous devrez payer un supplément compris entre 5 et 20 centimes par kilomètres, défini par contrat. Faites le calcul, pour 5 000 km de dépassement à 20 centimes, ça fait tout de suite 1 000 € !

Comme pour le neuf aussi, rendre la voiture dans un sale état peut coûter très cher. S'agissant d'une auto qui aura entre 5 et 8 ans au terme de la location, le professionnel sera moins regardant que pour une fin de contrat à 3 ans sur une auto neuve. Mais il ne vous fera pas cadeau de tôle froissée, d'éléments de carrosserie abîmés. Et les barèmes sont sévères, ça peut vite représenter des milliers d'euros. Il faut donc être particulièrement soigneux, ou repartir en LOA avec le même pro, qui sera alors potentiellement plus sympa.

Attention aussi, beaucoup de contrats LOA sur de l'occasion n'incluent pas de prestation d'extension de garantie, ou l'entretien. Côté neuf, ces deux éléments, mais ce n'est pas systématique, sont inclus. Il faut donc veiller à bien comparer ce qui est comparable.

Enfin, bien sûr, les clients "leasing" utilisent ce format d'achat pour rouler tous les 3 ou 4 ans dans un véhicule "neuf". Le concept s'évanouit évidemment avec de l'occasion. Il faut accepter donc de ne pas être le premier propriétaire de l'auto, et accepter qu'elle ait déjà vieilli et présente des traces d'usure et d'utilisation.

 

LE BILAN

Déjà, vous apprenez, j'en suis sûr, du moins pour certains, que le leasing (LOA) s'applique aussi aujourd'hui pour l'achat d'une voiture d'occasion. Dans ce cas, les avantages et les inconvénients sont peu ou prou les mêmes que lorsque cela s'applique à une voiture neuve.

Le résultat de notre enquête montre aussi que l'on peut réaliser des économies sur les mensualités. C'est ce que la logique imposait. Mais cependant, nous mettons ici un bémol. Si pour certains modèles, cela est bien le cas, et parfois avec de grosses différences. Il peut arriver que la mensualité pour une occasion soit plus élevée que pour un modèle neuf. Sans pouvoir l'expliquer avec précision. Il faut juste être vigilant à cela, comparer ce qui est comparable et ne pas hésiter à négocier le tarif de base de l'occasion, tout comme on peut le faire en neuf.

En tout cas, voilà tout un pan de la vente automobile qui risque lui aussi d'évoluer, en même temps que les usages, qui veulent de plus en plus ne payer que l'utilisation, et non la propriété de l'objet.

 

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