À l’occasion de la semaine internationale de la courtoisie sur la route, dites-nous ce qui vous énerve le plus au volant (et vos astuces pour rester zen)
Ce sont 82 % des Français qui reconnaissent perdre parfois leur sang-froid sur les routes, jusqu’à l’insulte. Mais pourquoi vrille-t-on au volant ? Nous profitons de la semaine de courtoisie pour essayer de comprendre.

Cette année se déroule la 15ᵉ édition de la Semaine internationale de la courtoisie, du 15 au 23 mars. Une vingtaine de pays francophones y participent. À cette occasion, Leocare Assurances a commandité une étude via Discurv. Cette dernière a été réalisée en février 2025, auprès de 1 000 personnes françaises, de 18 à 65 ans. Elle a servi de point de départ pour cet article.
Pourquoi s'énerve-t-on au volant ?
Il est intéressant de comprendre pourquoi nous nous irritons aussi facilement au volant. Peut-être est-ce l’automobile ? Dans ce cas, pourquoi les cyclistes sont-ils aussi énervés au guidon ? Il y a forcément autre chose. C’est d’ailleurs un thème qui a déjà animé les chercheurs, notamment anglo-saxons, qui cherchaient à expliquer le fameux « road rage ». Et les raisons sont multifactorielles.
L’Étude AAA Foundation for Traffic Safety explique que les manifestations colériques au volant ou au guidon sont le fait de personnes déjà colériques dans la vie de tous les jours. Mais ce n’est pas tout.
L’anonymat engendre des comportements désinhibés. C’est également le cas des commentaires sur internet et des échanges houleux sur les réseaux sociaux. Au volant ou au guidon, nous sommes anonymes, donc plus libres de nous lâcher.
Plus propre à l’automobile, les embouteillages génèrent du stress, et cela, car notre cerveau est une machine à s’activer. Nous cherchons naturellement la distraction toutes les 17 secondes.
En effet, notre perception du temps est liée, dans ce cas précis, au temps passé. En voiture, nous avons l’impression de passer un temps fou à ne rien faire dans les bouchons. Il ne s’agit bien souvent que de 5 à 15 minutes maximum. Mais comme nous ne faisons rien à part attendre, sans avancer, le temps paraît plus long, ce qui augmente le stress et donc l’énervement.
Le manque de confiance en soi au volant accroît également la nervosité au volant. Voilà qui colle également bien avec le vélo. Les personnes ayant peur sont nettement plus sur la défensive (logique, c’est l’instinct de survie) et plus encline à vriller sur la route.
Le non-respect des règles entre également en ligne de compte. Comme si quelqu’un trichait en jouant à un jeu avec vous. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les automobilistes blâment les cyclistes de griller les feux. Moins par principe de sécurité (bien que ça le soit tout de même un peu) que par respect des autres usagers, qui y sont tout autant soumis qu’eux, mais qui s’exposent à de plus lourdes sanctions en cas de violation. Le non-respect des règles du code de la route est perçu comme une provocation, créant l’envie de vengeance et engendrant le fameux « road rage » allant de l’insulte verbale ou gestuelle à la prise de risque d’une manœuvre gênante pour l’individu ciblé.
Mais le trafic congestionné n’est pas le seul problème. D’après une enquête de l’IFSTTAR (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) portant sur les villes densément peuplées (2019), plus de 60 % des usagers affirment ressentir un stress supérieur lors des périodes de forte affluence.
Enfin, la fatigue et les soucis personnels entrent évidemment en ligne de compte. Tout élément externe peut être celui de trop.
Des comportements idiots, mais humains
Chacun extériorise le stress à sa manière. Un moyen de se calmer les nerfs. C’est ainsi que 54 % des conducteurs reconnaissent râler dans le vide, tandis que 20 % multiplient mimiques et gestes ostensibles allant de la tête qui fait non au ralenti aux mouvements des mains (et des doigts). Et 8 % des sondés reconnaissent lâcher une petite insulte sans la foulée.
Top 3 des profils d'usagers de la route les plus critiqués
D’après l’étude, les utilisateurs de trottinettes sont en tête des pires usagers de la route, avec 59 %. En second arrivent les cyclistes, avec un honorable 47 %. Les motards terminent le bal avec 35 %. La méthodologie implique plusieurs choix possibles à chaque question et, visiblement, ce sont les automobilistes qui ont été majoritaires à répondre à l’étude.
Top 3 des pires comportements sur la route
Le changement de voie sans clignotant est remonté comme le pire comportement en étant cité par un Français sur 2 (44 %). Mais dans ce cas, pourquoi les riders et cyclistes sont les pires usagers, dans la mesure où ils n’ont pas de clignotants ?
Puis vient la queue de poisson qui, pour 30 % des usagers de la route, est le second pire comportement adopté.
En troisième place, 10 % des usagers déplorent l’utilisation abusive du klaxon. Klaxon dont l’utilisation abusive est illégale et punie de 35 euros d’amende.
Top 3 des insultes préférées au volant
Quoi de mieux qu’un bon classement des insultes pour terminer l’article ?
Connard et Conasse se partagent la première place du podium avec 62 %. Vient ensuite Abruti avec 28 %, probablement par retenue à l’égard d’enfants dans le véhicule. Enfin, les Gros Con et Grosse Conne ferment la marche avec 24 %.
Et vous, quels sont les comportements qui vous agacent le plus sur la route ?
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