À entretenir, une voiture de 8 ans est moins onéreuse qu'une neuve
Voilà une étude qui pourrait bien être une pierre dans le jardin de ceux qui nous poussent à acheter des voitures neuves au nom de la vertu écologique. Certes, une automobile neuve, c’est moins polluant, mais le citoyen lambda a aussi un budget à gérer et il n’est pas extensible à l’infini ni seulement dévolu à son moyen de locomotion. La vraie vie impose des choix et le pragmatisme peut parfois pousser à faire des choix bien différents de ceux que l’on nous pousse à faire. Ainsi, qu'une voiture âgée de 8 ans coûte souvent moins cher à l'entretien qu'un véhicule plus récent…
Ceci sans compter l’achat, également moins onéreux ! Une révélation faite par le comparateur en ligne du prix des réparations de voiture Vroomly, relayée notamment par RTL. Cette étude s’appuie sur cinq années de factures et plus de 20 millions d'interventions. C’est dire si elle est fiable. L’idée reçue qu’une voiture neuve soit la panacée en matière de coût d’entretien en prend un coup.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Le site prend un exemple concret : une 208 de quatre ans. Elle revient à 423 euros par an. Le modèle de huit ans, une 207, revient quant à elle à 346 euros, soit 77 euros de moins pour la version plus âgée. Autre démonstration : pour une Volkswagen Tiguan essence, la différence est de 170 euros, toujours au bénéfice du modèle aîné.
Maintenant, pour constater cette bascule, il faut que certaines conditions soient réunies. Ainsi, c’est le passage du cap des cinq ans ou des 60 000 kilomètres que tout se joue. À ce moment de la vie de véhicule, de lourdes interventions s’imposent, comme, par exemple, la distribution. Des travaux qui peuvent atteindre 650 euros. Mais une fois cet épisode passé, les gros frais ne seront plus de mise, si bien que la voiture de plus de huit ans rafle la mise.
Une situation à prendre en compte lorsque l’on sait que l’entretien et la réparation n’ont jamais coûté aussi cher aux Français. Selon l’Insee, le prix des pièces détachées a augmenté deux fois plus vite que l’inflation depuis 1998. Conséquence : les ménages consacrent désormais un bon tiers de leur budget automobile à l’entretien, la réparation et les pièces détachées. Dans les faits, la conséquence est visible : les véhicules de plus de huit ans représentent près de 55 % des transactions depuis le début de l'année. Pourtant, les autorités veulent un parc automobile renouvelé et moins polluant…
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