Au départ, il paraissait difficile de faire mieux que la R26 car cette dernière propose un excellent compromis qui a conquis de nombreux amateurs dont Julien : " Personnellement je suis fan de la R26 ! Sa réelle polyvalence fait d'elle une arme redoutable sur circuit capable de chasser du « gros client », et d'être utilisée quotidiennement. C’est cette double facette que j’apprécie, même si son comportement relativement facile sur route, peut parfois lasser sur circuit en raison de son extrême rigueur. " Pourtant, c'est le cas
Sur le plan mécanique, les distinctions entre les deux modèles sont relativement nombreuses. Pas forcément sous le capot puisqu’on retrouve le même bloc à savoir le 2.0 Turbo de 230 ch couplé à une boîte mécanique à 6 rapports qui dispose d’un couple de 310 Nm dont 90% est accessible entre 2000 et 6000 tr/min. Ce moteur pousse fort et est disponible à n’importe quel régime dans une sonorité agréable pour ne pas dire fabuleuse si vous optez pour la ligne d’échappement Titane, une option présente sur notre R26R d’essai. Même puissance mais impressions différentes pour Julien qui a été immédiatement surpris par la vigueur du moteur. " Celui-ci semble ainsi bien plus puissant que sur la R26 notamment à partir du 3e rapport" .
Comme sur la R26, la R26R possède un châssis Cup de série ainsi qu’un différentiel à glissement limité. L’une des particularités provient du fait que la R26R hérite de liaisons au sol spécifiques avec des ressorts plus fermes, des lois d’amortissement particulières mais surtout des pneus Toyo Proxes R888 225/40R18 (en option) ou en Michelin Pilot Sport 2 en 235/40 R18 de série. Bien que ces nuances puissent paraître anodines, le résultat est tout autre. Les premiers kilomètres parcourus entre Paris et Beuvardes (patrie du circuit des Ecuyers) permettent de tirer quelques conclusions. Dans ces conditions, la Mégane R26 fait apprécier son excellent compromis confort/comportement, un domaine totalement étranger à la R26R qui se révèle particulièrement ferme.
Une fois sur le circuit, les petites rancœurs que nous pouvions avoir à l’encontre de la R26R s’estompe immédiatement. En effet, malgré la présence d’eau sur le tracé des Ecuyers, la Mégane R26R impressionne. Il s’agit tout simplement d’une R26 encore plus aboutie. L’un des éléments les plus spectaculaires réside dans la motricité qui est tout simplement sidérante. A la sortie de chaque virage, vous pouvez mettre « pied dedans » sans constater le moindre patinage des pneus. Impressionnant et on se rend compte tout de suite de l'écart entre des pneus semi-slicks et des pneumatiques de route classiques. Dans ce domaine, la R26 ne peut rivaliser puisque nous avons constaté de nombreuses pertes de motricité sur cette dernière que ce soit en sorties de virage ou même sur des phases d’accélération simples. Le grip est radicalement différent et celui défaillant de la R26 la pénalise forcément car cela se ressent au niveau de l’efficacité et de l’agilité. Là où la R26 glisse, la R26R passe tout en assurance et en force. Il faut toutefois se méfier précise Julien : « Le grip offert par les pneumatiques est bluffant, mais on peut se faire piéger a froid. »
Il aurait été aussi intéressant de pouvoir inverser la monte pneumatique entre nos deux modèles d’essai pour connaître vraiment le rôle des pneus. Toutefois, même avec toutes les aides électroniques débranchées, le plaisir de conduite est au rendez-vous et l’on peut s’amuser à faire dériver le train arrière. Un vrai régal. Sur circuit, nous vous conseillons d’ailleurs d’opter pour ce mode car l’ESP se montre comme trop souvent castrateur. Bien que joueuse à souhait, la R26R fait preuve aussi d’une rigueur encore plus importante que sur la R26 avec une grande stabilité, une direction ultra précise qui permet de placer cette R26R comme bon vous semble et un freinage optimisé faisant preuve d'endurance et d'efficacité.
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