On reproche souvent aux villes leur aspect grisâtre, le trop-plein de bitume, de béton et le manque de verdure. Certaines municipalités plus que d'autres tentent de réintroduire un peu de nature dans le paysage urbain mais les habitants des grandes villes sont nombreux à se plaindre de l'absence d'espaces verts suffisants. Un designer new-yorkais s'est demandé comment y remédier et a choisi pour cela d'utiliser l'espace disponible sur le toit des bus.


Rendre les villes plus agréables à vivre et y réintroduire la biodiversité font partie des challenges auxquels l'urbanisme devra faire face dans les prochaines décennies. La limitation des nuisances sonores ainsi que la réduction de la pollution passeront par le développement des modes de transports alternatifs tels que les transports en commun, alors pourquoi ne pas en profiter pour faire d'une pierre deux coups ? C'est l'idée que Marco Castro Cosio a souhaité développer avec son projet appelé « RootBus ». Le concept est on ne peut plus simple puisqu'il consiste à installer des toitures végétales sur les bus. La verdure reprend ainsi sa place, se déplace même, permettant à tous d'en profiter. Contrairement à un mur végétal dont l'entretien est facilité par son caractère statique, la toiture du RootBus est composée en majeure partie de plantes succulentes, qui poussent lentement et apprécient les nombreuses averses sans réclamer d'attention particulière. Marco Castro Cosio a fait son calcul : si les 4500 bus que compte la flotte new-yorkaise étaient équipés d'une toiture végétale, ce seraient pas moins de 14 hectares de verdure qui parcourraient chaque jour l'ensemble de la ville. Son projet, relayé par les médias et plébiscité par les concours de design, est pour le moment à l'état de prototype sur un bus parcourant les festivals écolo.