Si vous avez eu le temps de voir la vidéo de l'essai de la Tesla Roadster par Jeremy Clarkson, vous savez que le pape de Top Gear n'y est pas allé de main morte avec l'auto, ni de langue de bois pour commenter. Avec deux autos dont une tombe en panne de batterie au bout de 90 km (ce qui n'est pas si mal vu le traitement infligé) et une qui grille son système de freins puis une autre qui surchauffe, la conclusion de Clarkson n'a pas fait sourire chez Tesla, notamment lorsqu'il annonce que le temps de rechargement via une prise classique prend ... 16 heures.
Le fait qu'elle fasse un meilleur temps sur la TG track qu'une Porsche 911 GT3 passait du coup au second plan.
Rachel Konrad, Senior Communications Manager chez Tesla, a tenu à préciser quelques détails.
Selon elle, lorsque la Tesla de Jeremy, soi-disant en panne, est poussée dans le garage, il lui restait en fait 20% de charge batterie. Rachel dit ne pas comprendre les raisons de cette tromperie.
Ensuite, lorsque le reportage décrit une panne de freins, Tesla affirme que le problème a été solutionné en quelques minutes puisqu'il s'agissait d'un simple fusible grillé. Rachel reproche donc à Clarkson de laisser croire que les "réparations" étaient en cours alors que l'auto attendait, prête à repartir.
Enfin, lorsque Jeremy Clarkson avance qu'il faut 16 heures pour recharger sa Tesla sur la prise secteur, Rachel s'indigne et choisit une image simple : "c'est comme si vous faisiez votre plein d'essence avec un goutte à goutte".
En fait, Tesla propose un chargeur rapide qui permet de refaire le "plein" d'électricité en 3 heures et demie.
Pour finir, Tesla trouve que le traitement du sujet suivant manque d'objectivité. James May y teste la Honda FCX Clarity et semble conquis mais si Clarkson émettait quelques doutes sur la façon pas toujours très propre de produire de l'électricité dans le reportage sur Tesla, May n'évoque pas le problème avec la Honda fonctionnant à l'hydrogène. Et pour Tesla, la fabrication d'hydrogène est au moins autant discutable. Ce sur quoi, on ne peut pas leur donner tort.
Bref, ce petit épisode nous permet de préciser une chose : aussi populaire soit-elle, une émission télé ne détient pas forcément la vérité. Et Top Gear qui est devenue une émission de pur divertissement ne déroge pas à la règle.
via autoblog
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