Stationner sur une piste cyclable ou un trottoir sera puni de la même façon qu'une personne valide sur un emplacement handicapé : l'amende, auparavant fixée à 38 euros, atteint désormais les 135 euros.
Automobilistes, oyez ! Depuis le 4 juillet, un décret punit plus sévèrement vos stationnements indélicats, surtout si vous empiétez sur les espaces réservés aux vélos et aux piétons.
Ainsi, se garer sur une piste cyclable ou un trottoir donnera lieu au même procès verbal qu'un stationnement sur une place handicapé, à savoir une contravention de classe 4 :
- amende forfaitaire : 135 euros
- amende minorée : 90 euros
- amende majorée : 375 euros
- option : immobilisation et/ou demande de mise en fourrière par les agents.
Pour rappel, ces infractions étaient punies par une contravention de classe 2, avec une amende forfaitaire de 35 euros (22 euros minorée – 75 euros majorée). Elles n'enlèvent toujours pas de point sur le permis de conduire.
Le vélo gagne en liberté
Outre des sanctions plus sévères pour préserver leurs espaces dédiés, les cyclistes bénéficient désormais du double sens dans toutes les zones 30 : attention donc aux vélos qui ont désormais le droit d'y rouler à contre sens.
En ville, les cyclistes ne sont plus tenus de rouler à droite de la chaussée, risquant potentiellement de se prendre une portière.
Enfin, le travail des agents de la voirie sera facilité, notamment par l'indication de la trajectoire des cyclistes via un marquage spécifique et l'interdiction aux cyclomoteurs d'empiéter sur les « sas vélos », à savoir les zones précédant un feu tricolore.
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A noter : l'automobiliste a le droit de mordre la ligne blanche pour doubler un vélo
Cette batterie de mesures a pour objectif de « sécuriser et favoriser le cheminement des piétons et des cyclistes. » Plus question de se garer n'importe où !
Le décret aurait-il été rédigé uniquement en faveur des circulations douces ? Non ! Vous noterez que désormais, mordre la ligne blanche pour dépasser un cycliste est désormais autorisé, à condition bien sûr d'avoir la visibilité suffisante pour effectuer le dépassement en toute sécurité.
Les associations sont ravies de ces mesures : plaidant un « code de la rue », le Club des villes et territoires cyclables estime que le décret représente « une nouvelle étape, importante pour nous aider à changer la physionomie de nos villes. (…) Les rues et les places ne sont pas seulement des lieux où l'on circule ».
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