Toute l’équipe technique et Claude Galopin, ingénieur sur la voiture de Soheil, devaient mettre les bouchées doubles pour comprendre les réglages à adopter sur la Ferrari. « L’auto ne fonctionne pas comme la F430 GT2 que nous connaissions bien. Les deux séances d’essais libres du vendredi n’étaient pas de trop pour déterminer les réglages de suspensions », expliquait Soheil.
Victimes avec Nicolas Marroc d’une voiture trop survireuse, ils ne réalisaient que le 7e temps sur les grilles de départ des deux courses. Celle du samedi proposait aux concurrents une piste humide sous un crachin digne de Spa. Soheil prenait le départ de cette Course 1 et, par expérience, évitait l’entonnoir du premier freinage au Virage de la Source, préférant perdre une place plutôt que de risquer l’accrochage. Il reprenait son bien quelques centaines de mètres plus loin et se lançait dans un magnifique relai de plus d’une demi-heure ponctué d’une remontée à la 3e place, ne manquant pas de panache et de dépassements spectaculaires.
Il transmettait le volant en 3e position à Nicolas Marroc qui profitait de la sortie de piste du 2e pour se placer 10’’ derrière le leader. Il parvenait au prix de tours aussi rapides que réguliers à refaire une partie de son retard mais échouait à 8’’, souffrant en toute fin de course du manque d’adhérence de pneus que Soheil avait dû solliciter dans sa remontée.
Le lendemain, par temps sec, l’équipage Ayari-Marroc allait faire une nouvelle fois la plus belle remontée. L’équipier de Soheil connaissait un souci de commande de boite de vitesses au départ lancé. Cette panne survenue au plus mauvais moment le contraignait à perdre le bénéfice de sa 7e position aux essais, et le faisait chuter en fond de classement, 20e. Il pilotait alors avec le commande de vitesses manuelle et revenait jusqu’en 12e place avant de passer le volant à Soheil. Le Savoyard poursuivait le travail de son équipier et terminait 7e au terme des 50’ de course, sur les talons des 5e et 6e. « Nous nous sommes loupés sur le changement de pilote que nous avons fait trop tard, nous aurions pu terminer 4e ou 5e sans ça. J’ai pris un plaisir incroyable au volant et l’auto commence à être très vite, mais l’objectif est maintenant clairement la victoire car nous en avons les moyens ! », concluait Soheil.
Prochain rendez-vous les 22 et 23 juillet, à Brands Hatch (Grande Bretagne). Auparavant, les deux équipiers réaliseront une séance d’essais privés pour peaufiner les performances de leur F458 Italia.
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