Quelques mois après les versions à propulsion, la Cadillac CTS devient disponible avec une transmission intégrale, afin de pouvoir rivaliser d’encore plus près avec le gratin des grandes routières allemandes, Audi A6 Quattro, BMW Série 5 XDrive et consorts. Que vaut cette nouvelle version que nous avons essayé brièvement avec l’agréable V6 de 3.6 litres à phasage des quatre cames (VVT) et injection directe d’essence de 311 chevaux et boîte automatique à 6 rapports ?
Pour ce qui est de la transmission du couple aux 4 roues (option à 2 500 €), avec une répartition variable à l’infini définie à l’aide des multiples capteurs, impossible de se prononcer sur un parcours trop peu sélectif, dans lequel les rares enchaînements de virages intéressants étaient aveugles. Sur routes ouvertes, nous sommes restés loin des limites ; la prise de risque devient vite inconsidérée car le potentiel de l’auto est vraiment élevé. A priori, l’équilibre semble réussi, et sécurité comme efficacité du comportement ne doivent pas être loin de celui des meilleures grandes routières allemandes. En tout cas, le confort de suspension vaut bien celui de ces dernières (quand elles ne sont pas équipées des chères options genre Airmatic Dual Control). De son côté le freinage se montre à la fois performant, efficace et endurant.
Si le V6 s’avère plutôt sobre et performant (consommation moyenne entre 12 et 13 l /100 et 1000 m DA en moins de 27 secondes), la boîte automatique à six rapports (option à 2 000 €) qui profite d’une gestion électronique apparemment sophistiquée se révèle en fait moins intelligente que les bva européennes. Surtout quand on élève le rythme, malgré le mode sport qui permet en théorie de rester sur le rapport engagé au lever de pied (fonction PAL). En conduite active, mieux vaut utiliser le mode manuel à impulsions (uniquement au levier en l’absence de palettes au volant) ou opter pour la boîte mécanique manuelle à 6 rapports.
Pour le reste, la CTS 2008 étonne surtout par la qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle, en très gros progrès par rapport à la précédente génération (2002, commercialisée en Europe en 2003). Elle se situe désormais dans l’ensemble au standard des constructeurs spécialisés allemands. Cadillac veut vraiment percer sur le marché européen et s’en donne les moyens. Seul grief à bord , l’habitabilité reste moyenne pour une berline de 4,86 m de long. Sans que pour autant le coffre se distingue par une capacité extraordinaire, bien au contraire avec moins de 400 litres de volume. Concessions au style affirmé de la CTS…
A l’instar d’une Jaguar XF, la Cadillac CTS 3.6 -que ce soit en propulsion ou comme ici en 4WD- constitue une vraie alternative aux traditionnelles BMW Série 5, Mercedes Classe E ou Audi A6. Son prix d’achat plus compétitif et son équipement très complet avec le niveau de finition Sport Luxury (seul disponible avec la transmission 4WD) compenseront une valeur résiduelle lors de la revente sans doute moins élevée que celle des grandes routières teutonnes.
L’unique grief qui puisse pour l’instant détourner l’acheteur potentiel reste le nombre de points de vente limité à 21 pour la France. Il doublera d’ici 2011 avec entre temps la commercialisation de la CTS break et de la CTS équipé du prometteur Diesel 2.9 V6 (250 ch et 550 Nm) courant 2009, suivi par un nouveau SRX à l'automne (toujours 2009) sur base du concept-car Provoq, plus compact que le SRX commercialisé depuis 2004. Ce futur SUV sera disponible lui aussi en essence et en Diesel. L’offensive Cadillac sur le Vieux Continent se précise... Cadillac CTS 4WD 3.6 V6 bva6 Sport Luxury : 49490 €
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