Présentation vidéo - Opel Insignia : seconde vie

Suite à l’officialisation début juillet d’une version baroudeuse du break Insignia, le Country Tourer, Opel continue l’effeuillage des nouveautés qu’il présentera en septembre au Salon de Francfort. Cette fois, le constructeur nous a conviés en avant-première à la présentation de toute la gamme Insignia restylée dans un improbable garage du nord de Paris. Nous en dévoilions les grandes lignes le 12 juin dernier. Comme les tarifs sont fixés pour le marché français, les prises de commandes sont dès à présent ouvertes. La commercialisation effective débutera dès la fin de la grand-messe automobile allemande.



La carrosserie 4 portes qui ne représentait que 2 % des ventes ne figure plus au catalogue en France. Les prix restent sages, de 25 550 € (berline 1.4 Turbo Edition) à 41 500 € pour la 2.0 BiTurbo CDTi 4x4 Cosmo Pack, ou encore 31 600 € pour la nouvelle 2.0 CDTi ecoFlex 140 ch Cosmo qui s’annonce comme la future best-seller de la gamme (+ 1 100 à 1 150 € pour le break Sports Tourer).

Après des évolutions mineures il y a deux ans (nouveaux choix de jantes et de teintes de peinture métallisée, possibilité de cuir Nappa noir à surpiqûres cognac, remplacement du moteur 1,8 litre essence par le 1.4 Turbo 140 ch et évolution du 2.0 Turbo de 220 à 250 ch), Opel offre cette fois un lifting plus conséquent à sa familiale déjà écoulée à plus de 580 000 exemplaires et qui va gaillardement vers ses cinq ans.


A l’extérieur, la silhouette de l'Insignia ne change pas. Les différences se concentrent sur la poupe et la proue. A l’avant, on remarque la calandre abaissée et élargie ou les larges enjoliveurs noirs avec des touches de chrome entourant les antibrouillards, deux détails qui renforcent visuellement la largeur de la voiture. Les projecteurs redessinés, traités aussi en noir et chrome ne profitent d’un éclairage de jour à LED à faible consommation que sur les versions hautes.

 Présentation vidéo - Opel Insignia : seconde vie
 Présentation vidéo - Opel Insignia : seconde vie


Vers l’arrière, le profil de la nouvelle Insignia cinq portes change imperceptiblement : la nervure sur le montant de custode se résorbe peu à peu avant d’atteindre le bord de fuite du spoiler, pour amplifier l’aspect de coupé de la voiture. Les modifications esthétiques les plus visibles se situent à l'arrière, avec une lame chromée dans l’esprit de celle du cabriolet Cascada. Ce jonc portant le logo de la marque a été positionné plus bas sur le hayon et se prolonge jusque dans les feux arrière. Les fonctions feux de position et feux stop sont assurées par des diodes sur tous les niveaux de finition. Les jantes de 19 et 20 pouces sur nos images sont des options à 500 et 900 €. Bon, je vous rassure, le designer qui nous a expliqué les évolutions stylistiques n’avait pas l’air totalement épuisé.


Ergonomie des commandes repensée

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L'intérieur évolue uniquement à l’avant, avec une console centrale beaucoup moins chargée en bouton que précédemment, un volant repensé, et un nouveau bloc d’instruments de bord configurable très lisible. Il prend la forme d’un écran couleur haute résolution pouvant atteindre 8 pouces. Outre la vitesse, le compte-tours et le niveau de carburant, il affiche directement dans le champ de vision du conducteur des renseignements sur la navigation, les options audio et l’utilisation du smartphone, au choix.



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Le panneau de commandes de la console centrale a été considérablement simplifié. Il se contente maintenant de quelques boutons afin que le maniement du système d’info-divertissement ou encore de la climatisation soit rapide et intuitif. C’est le cas, mais nous avons été bien briefés par un des ingénieurs responsables du projet. La nouvelle génération des fonctions d’info-divertissement peut être pilotée à partir de l’écran couleur tactile de 8 pouces parfaitement situé en haut de la console centrale. Depuis le menu d’accueil, le conducteur peut accéder à toutes les fonctions et les sous-menus tels que les stations de radio, les titres des chansons, la connexion avec le smartphone ou la navigation 3D. Et le système d’info-divertissement peut être personnalisé : il est possible de stocker jusqu’à 60 profils personnels (avec playlists, contacts téléphoniques, favoris de navigation). Il manque juste des fonctions connectées on bord (sans smartphone), comme par exemple l’information trafic en temps réel ou la recherche de parking. Le conducteur peut également contrôler le tout à l’aide des commandes au volant -de conception nouvelle-, soit par commande vocale, soit par un nouveau pavé tactile.


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De série quasiment sur toutes les finitions (sauf base « Edition »), le pratique pavé tactile implanté sur la base de la console centrale se trouve un peu trop près de l’accoudoir central, il aurait été plus pratique quelques centimètres en avant, vers le levier de vitesses. Il permet de piloter intuitivement le système d’info-divertissement. Sa surface tactile réagit aux mouvements d’un, deux ou trois doigts, avec une petite vibration. Il est même possible de dessiner des lettres du bout du doigt sur le pavé tactile, par exemple pour rechercher un titre de chanson stockée dans la mémoire ou une ville dans le système de navigation.



Nouveaux moteurs ultra-sobres

Côté châssis, les ingénieurs d’Opel nous promettent une nouvelle version au confort encore plus élevé, en particulier par la diminution des bruits et des vibrations grâce à une série d’améliorations des trains roulants, concernant notamment les amortisseurs, les barres stabilisatrices et la direction.


Sous le capot, là aussi, les choses bougent puisqu'on note l'arrivée de nouveaux moteurs à injection directe très sobres, comme le Turbo diesel 140 ch (3,7 l/100 et 99 g) et un groupe essence Turbo 170 ch. Ce dernier appartient à la nouvelle génération de moteurs à essence SiDi (Spark Ignition Direct Injection, moteur à allumage commandé à injection directe). Promis très silencieux, ce 1.6 SiDi Turbo de 170 ch et 260 Nm de couple (280 Nm avec l'overboost) est associé au Stop&Start et à une bvm6 ou une nouvelle boîte automatique à six vitesses. Avec la boîte méca, il est donné pour la berline en cycle mixte à 6,1 l/100 (144 g/km de CO2). Il vient se placer au-dessus du 1.4 Turbo bvm6 140 ch et 200 Nm (5,7 l/100 km et 134 g/km de CO2 pour la berline bvm6). Un 2.0 SiDi de 250 ch se trouve également au catalogue sur certains marchés, mais pas en France où la demande est insignifiante. Reste pour les amateurs de gros moteurs à essence le 325 ch de la version OPC.

Pour les blocs diesels, on retrouve le 2.0 CDTI en 163 ch (114 g/km de CO2 avec la bvm6) et le 2.0 Biturbo CDTI de 195 ch/400 Nm (essayé début 2012 sur Caradisiac) qui reviennent inchangés.

Le gros morceau, c’est le nouveau moteur turbo Diesel 2,0 litres en versions 88 kW/120 ch et 103 kW/140 ch. Ils n’émettent que 99 /g/km CO2 (Sports Tourer : 104 g/km CO2). La berline 5 portes avec boîte manuelle à six vitesses et système Start/Stop ne consomme que 3,7 litres de carburant aux 100 km en cycle mixte (Sports Tourer : 3,9 l/100 km), des chiffres excellents pour cette catégorie de véhicule. Les deux versions affichent également un couple convenable, puisque le Diesel turbo de 120 ch offre jusqu’à 320 Nm et que le 140 ch atteint même 370 Nm grâce à sa fonction overboost.


 Présentation vidéo - Opel Insignia : seconde vie

Certes pas totalement nouvelle, l’Insignia restylée semble néanmoins bien armée pour soutenir à nouveau la comparaison avec les meilleures familiales de constructeurs généralistes. Ce dont nous jugerons après un premier essai programmé pour fin septembre.

Voilà, maintenant les bureaux d’études vont pouvoir se consacrer à plein temps à l’Insignia de deuxième génération. Elle sera présentée au plus tôt dans plus de deux ans, a priori au Salon de Francfort 2015. A moins qu'elle ne soit retardée d'une année ou deux supplémentaires avec encore un dernier restylage. Ce qui n'est pas complètement impossible car comme on le sait, elle ne bénéficiera pas d’un développement conjoint avec les familiales de PSA (en particulier avec la Citroën C5 qui sera remplacée avant la Peugeot 508), hypothèse qui avait été envisagée un temps par les deux groupes.