Vous avez déjà pu découvrir les premières photos officielles de cette auto, très importante pour la marque, hier. Au même moment, nous étions sur place et avons eu la possibilité de la voir en vrai, de la toucher et de nous y installer. Avec à la clé une petite vidéo de présentation, que voici, for your eyes only.
Cette troisième génération change tout, vêtements et sous-vêtements. Elle repose en effet sur la nouvelle plateforme modulaire du groupe Volkswagen, la MQB, gage d'un comportement largement amélioré par rapport à sa devancière. On s'avance peut-être un peu, mais elle n'a pas déçu sur les modèles qui l'ont adoptée jusqu'ici (Audi A3, VW Golf 7).
Au niveau de l'habillage, elle ne fait preuve d'aucune exubérance. Plus Yves Saint Laurent que Jean-Paul Gaultier, les coupes sont simples. Classicisme et élégance sont de mise, avec pour but avoué de bénéficier d'un style intemporel, qui vieillira moins vite que les looks plus à la mode de certaines concurrentes.
Pas d'exubérance donc mais quelques originalités, comme un logo de marque qui se déplace. Il migre de la calandre au capot et s'insère dans une languette qui ne rappelle heureusement que de loin celle de la Renault Laguna 2 de 2001. Autre artifice de style, la ligne de caisse qui remonte et dessine une crosse avec la découpe de la portière arrière, hommage à l'Aston Martin Rapide, certainement. De dos, la signature est celle typique de Skoda avec des feux dessinant un C, et on retrouve 2 biseaux, encadrant la plaque d'immatriculation, faisant écho à ceux présents au niveau des feux avant. Bref, du classique, du consensuel.
Une sorte de "Madame Plus"
Si l'esthétique ne verse pas dans le baroque, sur de nombreux autres plans, cette nouvelle Octavia peut se targuer d'être une sorte de "Madame Plus".
Elle est plus grande, plus habitable, plus légère, plus aérodynamique, plus sobre, plus technologique, mieux équipée, mais aussi… plus chère.
Elle grandit de 9 cm en longueur pour atteindre 4,66 m, de 4,5 cm en largeur, et son empattement s'allonge de 10,8 cm, au bénéfice quasi exclusif des places arrières, où l'on gagne plus de 7 cm en espace aux genoux. Un grand bien, vu que l'habitabilité arrière n'était pas le point fort de l'ancienne version. Aujourd'hui, la banquette, pour peu que le conducteur soit dans la moyenne en taille, réserve une bonne aisance à ses occupants. On est loin d'une Superb bien sûr, mais en amélioration. Le volume de coffre gagne 5 litres et est annoncé à 590 litres.
En terme de poids, l'utilisation de la plateforme MQB, d'acier à haute limite d'élasticité et un travail global sur la réduction des masses conduit à un allégement maximal de 102 kg, même si les gains sont moindres en moyenne. Cette réduction du poids permet à l'Octavia de revendiquer des consommations en baisse. Le porte-étendard de cette efficience énergétique est le 1.6 TDI 110 Green Tec monté dans la version GreenLine (une finition qui sera encore allégée et un peu dépouillé). Il est annoncé à 3,4 l/100 km de moyenne pour des rejets de CO2 de 89 grammes par kilomètres.
Une gamme complète de moteurs et les DSG
Parlons des motorisations justement. En France, nous aurons droit au lancement à 4 moteurs essence. Le 1.2 TSI en deux niveaux de puissance : 85 et 105 ch. Le 1.4 TSI 140 ch (qui n'aura pas droit à la version dotée de la désactivation de cylindres), et enfin le 1.8 TSI 180 ch, tout cela en attendant une déjà annoncée version RS, qui devrait certainement recevoir le 2.0 TFSI dans une définition de 220 ch environ.
En diesel officieront les 1.6 TDI 90 et 105 ch, ainsi que le 2.0 TDI 150 ch.
Tous les moteurs, sauf les moins puissants (1.2 TSI 85 et 1.6 TDI 90), pourront disposer d'un pack Green tec, qui comprend le Stop & Start, la récupération d'énergie au freinage et des pneus "verts" à faible résistance au roulement, ce qui les rendra plus sobres.
Et les boîtes DSG6 ou DSG7 seront bien sûr de la partie, selon les motorisations.
Plus tard est prévue également une motorisation fonctionnant au gaz naturel.
Finie la technique. Pénétrons maintenant dans l'habitacle, où l'on retrouve le classicisme de la robe. La planche de bord est d'une extrême sobriété, toute de noire vêtue, à peine ponctuée de quelques touches de chrome de ci, de là. Le dessin est sérieux, pas folichon pour une couronne tchèque… Les matériaux sont toutefois de bonne facture même si la plupart sont assez durs (seule la partie supérieure de la planche de bord hérite de plastique épais et moussés). Ils sont en tout cas bien ajustés et assemblés, on retrouve là la rigueur de l'ancienne génération, et la patte de VW.
Un équipement désormais à la pointe
Mais ce qui frappe le plus en réalité dans cet habitacle, c'est le contenu technologique et les équipements qu'il recèle (ou peut receler en tout cas). On retrouve en standard un ESP et un airbag genoux conducteur, puis selon les niveaux de finition et les options, un accès et démarrage sans clé, un toit ouvrant panoramique vitré, un détecteur de somnolence, un assistant au parking automatique, un assistant au maintien dans la voie de circulation actif, une alerte de présence de véhicule dans l'angle mort, un régulateur de vitesse adaptatif, un système de freinage automatique couplé au régulateur (qui peut aller jusqu'à arrêter complètement la voiture si la boîte est une DSG), la reconnaissance des panneaux par caméra, la fonction codes/phares automatique, et la possibilité de définir plusieurs modes de conduite selon que l'on souhaite plus de confort ou de sport.
Côté multimédia, l'Octavia adopte le système de radio et navigation vu sur la dernière Golf, et son écran tactile géant (pour la catégorie) de 20 cm de diagonale.
Vous l'aurez compris, la dernière née de Skoda monte en gamme et adopte des équipements qui sont l'apanage des catégories supérieures, ou que l'on retrouve d'habitude chez VW ou Audi. Si la vocation de la marque n'est pas d'innover en matière d'équipement, elle se charge par contre de les démocratiser.
Tout cela, me direz vous, a un prix. Oui, en effet. Sans rien nous dévoiler des tarifs, qui ne sont pas encore fixés définitivement pour la France, Skoda nous a toutefois prévenus qu'ils seraient en augmentation par rapport à la précédente génération. Pas vraiment étonnant lorsque l'on constate la montée en gamme évidente de la voiture. Cela dit le rapport prix prestations restera à n'en pas douter toujours aussi intéressant, puisque l'on nous a confirmé aussi que le but est toujours de proposer l'Octavia à des tarifs de compacte. Elle qui finalement, est la plus compacte des familiales.
La commercialisation est prévue dans la foulée du salon de Genève, à partir de la fin du mois de mars 2013.
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