Quarante-huit heures. C’est le temps qu’il a fallu à Radical pour gâcher la fête de Gumpert célébrant le record du tour au Nürburgring pour une automobile de production. Mais une fois de plus, on refuse de donner sa couronne à l’artisan britannique pour une bête raison d’homologation. Il paraîtrait qu’une barquette sans porte, sans toit ni pare-brise, avec le nom du conducteur sur le côté et propulsée à quelques millimètres du sol avec un moteur atteignant des régimes à cinq chiffres, ne mérite pas le nom de voiture de route. Quelle idée saugrenue.
L’expérience est réalisée par une officine italienne spécialisée dans l’import et l’homologation sur le sol transalpin des plus extrêmes réalisations britanniques dont TVR, Ultima et… Radical. Ces derniers ont comme fond de commerce principal des voitures de gentlemen drivers souhaitant pouvoir se rendre sur piste le week-end par la route, tourner puis revenir par le même chemin au volant d’une seule et même voiture homologuée. Caterham et Westfield sont dans le même secteur, mais Radical, faisant honneur à son nom, pousse les choses un peu plus loin.
La SR8 LM est la plus radicale des Radical. Esthétiquement, c’est très proche d’un prototype échappé des 24 heures du Mans. D’un point de vue pratique, ça a l’air aussi. Et ce n’est pas en reste mécaniquement non plus, avec un petit bijou de V8 2,8l atmosphérique à huit papillons développant 460ch à 10 500 tr/min commandée par une boîte de vitesse six rapports à commande séquentielle. Soyons honnête, elle a tout d’une voiture de course. Mais pas plus ni moins qu’une Gumpert Apollo S.
Mais quoiqu’il en soit, et c’est ce qui permet à Radical de réclamer haut et fort son titre de détenteur du record du tour au Nürburgring, la SR8 est, malgré les apparences, homologuée pour la route en Angleterre. Et aussi en Italie, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Peut-on véritablement rouler en Radical SR8 LM en ville ? [Vidéo]
Peut-on donc rouler avec une SR8 LM sur routes ouvertes ? Visiblement, ça donne le droit de ne pas respecter les stops ni les lignes blanches, il faut un temps d’adaptation pour ne pas être surpris par un point à l’horizon devenant une énorme Fiat Panda à quelques millimètres en une flexion de la cheville droite de quelques secondes et les passants se retournent quatre rues plus loin, mais la réponse est oui.
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