La première chose qui choque dans une anglaise importée, c'est évidemment la position du volant ! Je vous rassure, on s'y fait au bout de quelques minutes. Les dépassements représentent toujours une roulette russe, mais pour le reste, on s'adapte, et honnêtement, apprivoiser cette originalité fait partie intégrante de l'auto. Et puis zut, quitte à acheter une anglaise, autant assumer le délire jusqu'au bout, non ?
Si pour vous c'en est trop, achetez-vous une 350Z d'occasion, une M3 ou un Boxster, les autres, on continue…
Bien, une fois la position de conduite assimilée (au bout de 15 minutes, j'arrivais à caser des talons-pointes !), abordons la conduite normale.
Si vous projetez de partir en vacances, aucun souci, elle est très confortable, et dispose d'un coffre relativement accessible.
Pour la conduite musclée sur petites routes, elle vous comblera. Doser savamment l'accélérateur de ce V8 rustique a quelque chose de réellement excitant. Et quand il n'y a AUCUNE béquille électronique pour vous retenir, je peux vous dire que l'adrénaline ne tarde pas à monter.
Niveau performances, le 0 à 100 est abattu en moins de 5 secondes, et la vitesse maximale dépasse les 250 km/h, aucun souci de ce côté.
Donc oui ! Pour un véhicule à usage loisir, elle est tout indiquée. Tous les jours, la consommation (12l/100), la conduite à droite et les dimensions vous feront perdre tout plaisir, donc oubliez.
Maintenant, le prix. Pour cette sublime 400 HC, Pierre a déboursé 18 700 euros. A ce prix, on trouve plus polyvalent, avec un volant du bon côté, mais beaucoup plus conventionnel !
Ensuite, l'assurance. Il faut compter 700 €/an chez des assureurs spécialisés en collection. Avec les 18 CV de la bête, c'est cadeau.
L'entretien est peut-être le point à surveiller. Sur une année, il faudrait consacrer en moyenne 1 000 euros pour lui permettre d'affronter la route sereinement, et pas chez n'importe qui. L'idéal étant de trouver un petit garage spécialisé dans l'entretien de ces petites puces anglaises. Le V8 Rover est connu par un nombre relativement important de spécialistes et sa fiabilité intrinsèque est plutôt rassurante.
Le plus dur sera probablement… de convaincre madame. Mais si comme vous, elle aime démarrer autre chose qu'une voiture de fonction ou un diesel le samedi matin, qu'elle aime sentir le vent frais et les vibrations d'un gros V8 sur tout son corps, qu'elle est droguée à l'adrénaline et qu'elle aime se démarquer du «troupeau», alors oui, une TVR peut être une excellente alternative aux sportives habituelles.
Finalement, on peut dans un sens regretter que les normes et les goûts contemporains aient eu raison de ce genre d'engins. La Chimaera, même si elle a ses défauts (échauffement moteur, visibilité, rusticité, entretien, consommation…), possède des gênes très purs, et ne se focalise que sur un élément, distiller des tonnes de sensations à son conducteur.
Rien que pour ça, elle mérite que l'on porte notre attention sur elle. Les anglais vouent un véritable culte à cette marque si particulière, et après l'avoir conduite quelques heures, on comprend aisément pourquoi. Si je devais la résumer en quelques mots ? Elle serait une Muscle Car des années 70 qui aurait subi une cure d'amaigrissement mais qui aurait gagné en efficacité. En somme, tout ce qu'on aime.
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