C'est pourtant clairement annoncé par les responsables de la marque à Genève « le concept-car Sway donne un aperçu de ce que pourrait être une future génération de citadines Nissan, si ce design radical était appliqué à une citadine européenne ».
Ce qui peut aussi vouloir dire que parallèlement à la Micra de quatrième génération fabriquée en Inde, une petite polyvalente dynamique correspondant aux goûts de la clientèle européenne pourrait être produite en Angleterre aux côtés du Qashqai et consorts.
On a tout autant de difficulté à s'imaginer qu'elle ne mesure que 4,01 m de long, soit moins qu'une 208 ou une Clio. Sa ligne effilée, sa faible hauteur (1385 mm) donne vraiment l'impression qu'elle s'étire sur près de 4,20 m, même pour un observateur avisé.
Par l'harmonie entre l'orange cuivré et le gris Aurore Bleuté de la carrosserie,.ses courbes marquées, sa large face avant, son profil élancé -pur pour la ligne haute capot/toit contrastant avec les flancs très travaillés-, cette étude affiche un design à notre avis réussi et assez audacieux. Il s'en dégage surtout un dynamisme rare sur ce segment des grandes citadines. C'est notamment la ligne de caisse de la Sway qui donne cette impression. Elle commence au niveau de la calandre en « V », surplombe le capot et les roues avant. Cette ligne de contour plonge ensuite jusqu'au milieu des portes avant et remonte ensuite vers l'arrière jusqu'aux feux.
L'extérieur combine quatre éléments de design distinctifs : la calandre en « V », le toit flottant, les projecteurs en forme de boomerang et la custode relevée. Ce sont des éléments repris des derniers produits et concept-cars de Nissan. Ils se retrouvent sur un concept Nissan présenté au salon de Pékin 2014, ou sur le nouveau Murano lancé récemment aux Etats-Unis. Avec la Sway, c'est la première fois que ce langage stylistique s'exprime sur une étude de style au format d'une petite polyvalente. Les futurs modèles Nissan, dans différents segments de marché et régions du monde, suivront cette orientation.
La calandre en « V » est encadrée d'optiques en forme de boomerang qui constituent la signature lumineuse. Les LED à l'intérieur donnent l'impression d'une paire d'yeux qui vous regarde. Les feux arrière eux aussi à signature boomerang surplombent les -peu réalistes ?- doubles sorties d'échappement trapézoïdales, qui eux-mêmes encadrent la plaque d'immatriculation.
Grâce à un léger mouvement ascendant, la custode entre la porte et le toit flottant est réduit à presque rien. Pour faciliter l'entrée et la sortie des passagers, le concept-car est dépourvu de montant central, et bénéficie de portes arrière à ouverture inversée.
L'habitacle se veut à la fois sobre et moderne, avec par exemple des éléments structurels en aluminium . Il fait appel à un bleu profond, associé à des tons orange et ivoire. L'ensemble est contrasté, en harmonie avec la carrosserie. Là, on est prêt à parier que cette association de couleur ne passera pas à la série, surtout pas l'ivoire clair où les souillures seraient trop vite visibles.
Le concept Sway adopte un tableau de bord en forme d'aile « T », d'une grande simplicité visuelle. Le but avoué serait « un habitacle où la fonction prédomine et où rien n'est utilisé à titre purement décoratif. Les poignées de portes sont conçues comme parties intégrantes de supports aluminium apparents ». Le discours de Nissan est le même à propos du volant trois-branches à méplat et branches en aluminium « empreint d'une simplicité de retour à l'essentiel » -tiens ce doit être l'effet C4 Cactus !-, mais on déjà vu plus sobre et aussi beau. Le conducteur n'a sous les yeux que deux cadrans afin d'aller à l'essentiel -encore l'argumentaire Cactus !- lors de la conduite. Toutes les autres fonctions sont regroupées sur une grande tablette trapézoïdale implantée au centre de la planche de bord, visible et utilisable aussi bien par le conducteur que par le passager avant. Les sièges légers sont dotés d'une structure en aluminium, là encore apparente. Ils sont recouverts d'un tissu bleu façon daim, ponctué d'une matière à effets nacrés. Là encore, il ne faut pas trop espérer les retrouver sur un véhicule de série.
L'instant Caradisiac : pas survoltée
Si le concept Sway accapare un grand espace circulaire et l'attention du public au centre du stand Nissan, les véhicules électriques sont relégués dans un coin : la Leaf au piquet alors qu'elle reste depuis quatre ans le VE le plus vendu en Europe comme dans le monde. Il n'y a pas foule non plus pour découvrir la nouvelle version 7 places du e-NV200 Evalia 100% électrique, un ludospace qui devrait intéresser taxis, flottes et sociétés (hôtels et compagnies de VTC entre autres) autant pour son budget de fonctionnement que pour son coffre dont la capacité s'élève à 443 litres les trois rangs de sièges opérationnels sous le cache-bagages rétractable, et même jusqu'à 870 litres en chargeant jusqu'au toit.
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