« Aujourd'hui, toutes les voitures se ressemblent »: rien de plus agaçant que cette remarque si souvent entendue au café du commerce automobile, alors même que les designers rivalisent de créativité pour créer des voitures élégantes et dynamiques malgré des contraintes techniques et réglementaires toujours plus sévères.
Mais là, avec sa nouvelle Classe E, la maison Mercedes fait clairement preuve d'une panne - temporaire, on l'espère - d'inspiration. Celle-ci donne l'impression, surtout considérée sous l'angle ¾ arrière, d'être une version ré-étirée de la Classe C, elle-même version réduite de la Classe C. De profil, la ligne de toit plongeante et les jeux de volumes sur les flancs sont aussi très proches d'un modèle à l'autre. Et dans le détail, on a l'impression que la Classe E a tout simplement emprunté ses feux et boucliers à la Classe C.
S'il n'a jamais vendu autant de voitures que l'an dernier - 1,87 million de voitures dans le monde en 2015, soit 13,4% de plus que son précédent record de 2014 - Mercedes tourne manifestement en rond côté style. Un travers dont souffrent certes aussi d'autres constructeurs (Jaguar XE/XF, Audi A4/A6, par exemple), mais qui n'avait jamais semblé aussi frappant. Et il est amusant de constater que ce surplace est le fait d'une marque qui, au lancement de sa nouvelle Classe A, se faisait fort de bousculer les codes de l'automobile.
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